Ainsi, dans le cadre de l'amélioration des prestations de service de la SNTF, la wilaya de Bouira a bénéficié de la desserte des nouvelles automotrices qui traversent son territoire sur pas moins de 100 km. «L'engouement des voyageurs pour ces nouveaux mini-trains électriques est tel que souvent on affiche complet», atteste le chef de gare de Bouira qui reconnaît que l'acquisition de ces infrastructures avec des technologies de pointe a permis une meilleure prestation de service eu égard à la rapidité et au confort qu'on y trouve. Par ailleurs, il est fait état de la mise en service de ces autorails en partance d'Alger vers Bordj Bou Arréridj via Bouira et ceux en partance d'Alger vers la ville côtière de Béjaïa. Un transit de voyageurs et de marchandises qui ne manquera pas, estime-t-on, de relancer Bouira tant sur le plan économique que touristique. Evoquons le grand projet de la double ligne électrifiée dont le tronçon Alger-Thenia est opérationnel, il est prévu pour la wilaya de Bouira de bénéficier de la réalisation de ce grand projet sur un autre tracé que celui déjà hérité de l'époque coloniale, qui ne répondait qu'aux besoins de l'occupant ; acheminer des richesses minières et produits agricoles vers les ports à destination de l'Hexagone. La nouvelle gare ferroviaire sera, précise-t-on, érigée non loin du chef-lieu de wilaya, dans la partie nord-est, jouxtant le pénitencier. Un choix de terrain qui est vraisemblablement adéquat contrairement à l'ancienne gare qui constitue une véritable balafre en matière d'urbanisme pour la ville, qui est scindée en deux grandes citées populaires (l'ancienne et la cité ouest). L'idée de délocaliser cette ligne est controversée. L'extension de la ville aurait dû, estime un ingénieur en agriculture, se faire du côté est, soit dans les reliefs incultes non pas du côté ouest dont la majorité des terres arables de cette partie faisaient, jadis, le bonheur des colons. A cela, il faut ajouter le fait que la délocalisation de ce rail ne se fera qu'à coup de milliards de dinars. Le maintien de cette ancienne ligne ne serait pas si contraignant puisque le trafic ferroviaire sera revu à la baisse à ce niveau avec l'ouverture de la nouvelle ligne électrifiée. Sur un autre volet ayant trait à la maintenance des chemins de fer, le chef du district de la gare routière de Bouira estime que la totalité du réseau, en partant des gorges de Lakhdaria jusqu'aux lisières des deux wilayas limitrophes (Béjaïa et Bordj Bou Arréridj), a été complètement rénové suivant des standards internationaux et que les anciennes traverses en bois sont supplantées par d'autres en béton et en fer qui sont plus commodes et plus sécurisantes. Lequel projet, qui fut pour information confié à l'entreprise étatique Infrafer (infrastructures ferroviaires), a été, précise-t-il, parachevé dans les délais impartis. Faut-il, en définitive, conclure que le développement d'une région passe inexorablement par le rail et la wilaya de Bouira qui se situe à mi-chemin entre Alger et les grandes villes de l'Est et Hauts- Plateaux, est censée se connecter par ce chemin pour pouvoir connaître l'essor économique, tant attendu.