Le chef du bureau de la MAP, Saïd Ida Hassan, ainsi que l'entité publique marocaine, l'Agence de presse officielle MAP (Maghreb arabe presse), ont été condamnés, mercredi dernier, par un tribunal d'Almeria (Andalousie, sud de l'Espagne) à 12 000 euros pour diffamation et atteinte à l'honneur du journaliste Ali Lmrabet. Tlemcen : De notre bureau Cette condamnation, selon notre confrère Ali joint par téléphone, « fait suite à une action de Ida Hassan qui, en avril 2005, avait fait un voyage de 650 km, de Madrid à Almeria, pour assister à une conférence sur l'immigration donnée par Lmrabet à l'université d'Almeria. Durant la conférence, Saïd Ida Hassan s'était levé en se présentant comme le correspondant de la MAP en Espagne et un membre du Syndicat national de la presse nationale (SNPM) et m'avait injurié en m'accusant d'avoir écrit dans un journal espagnol que ‘‘tous les Marocains qui résident en Espagne étaient des terroristes'' ». Considérant que cette intervention n'était pas fortuite et que le comportement du correspondant de la MAP ne cadrait pas avec les objectifs d'une agence de presse dont le but premier est d'informer le citoyen marocain, Ali Lmrabet a attaqué en justice et Ida Hassan et la MAP, dirigée alors par Mohamed Khabachi, exigeant des deux qu'ils prouvent leurs accusations en fournissant au tribunal l'article dans lequel il aurait traité les immigrés marocains de « terroristes ». Le tribunal d'Almeria a condamné Saïd Ida Hassan et l'agence de presse officielle à payer solidairement à Ali Lmrabet la somme de 12 000 euros, à publier la sentence dans deux journaux espagnols et à régler les frais liés aux instances, actes et procédures de cette plainte. Cette sentence, il faut le signaler, est une première dans les annales de la MAP. C'est en effet la première fois que cette agence de presse est condamnée par un tribunal. Surtout qu'il s'agit d'une juridiction indépendante. Il faut rappeler qu'en février 2008, la Audiencia Provincial de Madrid (cour d'appel) avait débouté le chef du bureau de la MAP, le même Saïd Ida Hassan et son collègue d'alors, Mansour Madani, (aujourd'hui en poste à Paris) d'une action en justice contre le même Ali Lmrabet.