La journée de protestation à laquelle a appelé le CNES pour la journée d'hier a été suivie dans toutes les wilayas du pays hormis celles où se déroulent les examens. C'est ce qu'a déclaré hier le vice-coordinateur national, Farid Cherbal, joint par téléphone. Ainsi, il indique que l'activité pédagogique a été gelée dans les wilayas de Béjaïa, Médéa, Tizi Ouzou, Blida et les instituts de l'architecture et de l'urbanisme et de l'agronomie d'Alger. Toutefois, la période des examens, qui a commencé dans plusieurs instituts, a amené le CNES à modérer son action pour l'intérêt des étudiants. « Les examens ont été déjà reportés à cause des récentes intempéries qui ont touché l'ensemble du pays. Après les délestages et la vague de froid, les professeurs se sont montrés sensibles à la situation délicate dans laquelle se trouvent les étudiants. Pour cette raison, on a appelé les enseignants à assurer le déroulement des examens », a expliqué notre interlocuteur en précisant, au passage, qu'il s'agit d'une journée de protestation et non d'une grève. Les examens se sont déroulés sans aucune entrave à Boumerdès et à Alger, notamment à l'Université de Bab Ezzouar. Revenant sur les revendications du CNES, M. Cherbal souligne que le syndicat a fait un saut qualitatif en épousant des revendications pour la défense des franchises universitaires et la liberté syndicale. Pour le premier point, le CNES dénonce « la violation des franchises universitaires par le recteur d'Alger ». Le conseil national du CNES, qui se tiendra les 23 et 24 février 2005, examinera l'éventualité de déposer plainte contre le recteur d'Alger sur proposition de la section CNES-USTHB. S'agissant des libertés syndicales, le CNES dénonce le harcèlement judiciaire contre le secrétaire général du Conseil des lycées d'Alger (CLA), Redouane Osmane. Sur le même registre, le CNES se dit révolté par « l'instrumentalisation de la justice pour étouffer toute action de grève ». Le CNES exprime sa solidarité avec les syndicats CLA, CNAPEST et Snommar. En perspective dudit conseil national, une proposition de déposer un préavis de grève a été émise par plusieurs sections du CNES. « On a choisi la période des examens de fin d'année pour déclencher une grève », révèle M. Cherbal. Pour les dernières mesures prises par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique lors de la conférence nationale des universités, le CNES dénonce « le tapage médiatique mené par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique visant à tromper l'opinion publique sur l'amélioration de la situation financière des enseignants et des enseignantes ». Le CNES informe, à ce sujet, que « les décisions unilatérales prises par les pouvoirs publics ne correspondent nullement aux revendications contenues dans la plateforme qui a été discutée avec le ministre lors de la rencontre du 22 novembre 2004 ».