521 opérations d'appui ont été réalisées, au 30 juin 2004, par le programme Meda d'appui à la petite et moyenne entreprise algérienne, Euro-développement PME (EDPME), en direction du secteur de la PME/PMI à travers tout le territoire national. C'est ce qui ressort des chiffres communiqués hier lors d'une rencontre sur les premiers résultats de l'EDPME organisée à l'hôtel El Aurassi. Ces opérations portaient, notamment, sur l'élaboration de diagnostics, les actions à la mise à niveau, la formation ainsi que la réalisation d'études et enquêtes au profit des entreprises. Sur les 521 opérations réalisées, on dénombre 155 actions sur la mise à niveau réparties comme suit : 122 au titre de l'appui direct aux PME, 23 pour l'appui aux nouveaux instruments financiers et aux entreprises en quête de financement et 10 pour le soutien à l'environnement des PME. Pour le directeur de l'EDPME, Olivier de Velp, « ces actions ont permis, jusqu'à ce jour, de mettre à niveau 23 entreprises et d'entamer la mise à niveau de 84 qui sont actuellement à différentes phases d'exécution ». Ces opérations, qui ne concernent en aucun cas l'aide à l'acquisition des équipements, portent, notamment, sur l'assistance de la PME dans la maîtrise des coûts, la politique de marketing, la gestion des ressources humaines et la maintenance à raison d'un financement de 80% du montant requis pour la mise à niveau. Sur le coût de ces opérations de mise à niveau, M. de Velp souligne qu'« il est difficile de le définir avec précision », en estimant que l'EDPME aura dépensé quelque « 6 millions d'euros jusqu'a présent sur la mise à niveau », en plus des 20 millions d'euros destinés aux fonds de garantie des PME en Algérie (FGAR et AGCI). Le coût moyen de l'opération de mise à niveau de chaque entreprise est estimé, d'après le directeur de l'EDPME, à quelque 50 000 euros, précisant toutefois que ce montant peut varier dans une fourchette de 25 000 à plus de 100 000 euros, en fonction de la taille de la PME. Il est a rappeler que 63 millions d'euros ont été alloués au programme d'appui aux PME algériennes dès 1999. L'EDPME y a consacré 57 millions d'euros, le ministère des PME 3,5 millions d'euros tandis que le reste, soit 2,5 millions d'euros, est à assurer par les PME elles-mêmes. L'Algérie compte près de 200 000 PME, dont 4000 relevant du secteur de la production industrielle manufacturière, seul secteur concerné par l'appui du programme européen. Le représentant de la Commission européenne à Alger, Luccio Guerrato, a appelé, pour sa part, à la nécessité d'une prise en charge du secteur de la PME, qui constitue, pour lui, « le secteur le plus stratégique pour l'avenir du pays ». La création d'une prochaine zone de libre-échange euroméditerranéenne devra, ajoute-t-il, « stimuler la concurrence entre les PME qui doivent se préparer rapidement à la nouvelle situation. Faute de quoi, c'est toute l'économie nationale qui en pâtira ».