La station expérimentale agricole rattachée à l'INRA, implantée sur 39 ha dans la partie sud-ouest d'Adrar, vient de bénéficier, de son ministère de tutelle, en l'occurrence le MADR, d'une fiche technique d'une valeur de 3 milliards de centimes destinée à sa réhabilitation. Cette enveloppe, nous affirma M. Y. Kadri, directeur de cette entité de recherche, outre la remise en état des infrastructures existantes, servira à l'acquisition de matériels et d'équipements nécessaires aux expériences comme les serres et les pivots modernes, le système d'irrigation du goutte-à-goutte automatique, etc. Cependant, le plus important à noter dans cette action de mise à niveau est certainement la remise en service de la première éolienne d'Afrique. Cette machine verticale, haute de plusieurs dizaines de mètres, productrice d'énergie électrique servant à alimenter les pompes d'irrigation et les réseaux d'électricité domestique, a été installée par les autorités françaises pour le compte de l'Afrique à Adrar en 1953. En effet, celle-ci fait partie des 3 premières éoliennes dans le monde. Les deux autres ont été implantées respectivement en Argentine pour l'Amérique et en Allemagne pour l'Europe. Notre éolienne se trouve hors d'usage depuis des lustres, selon un cadre de cette station. Cependant, ces jeunes chercheurs ont nourri la volonté de redynamiser et de remettre en service cette ancienne source d'énergie la moins onéreuse et la plus simple de tous les systèmes énergétiques actuels. A l'époque, elle donnait un débit de 50 litres/secondes, soit l'équivalent de ce que délivre aujourd'hui un forage au niveau des grandes mises en valeur. Toutefois, on nous apprend que sa réparation, qui est à 90%, est assurée par nos ingénieurs. A ce titre, M. Kadri dira : « La reprise de son activité rentre dans un élément d'histoire et dans l'objectif de démonstration qu'Adrar reste incontournablement une zone d'énergie renouvelable éolienne ».