A quelques mois des sénatoriales, les représentants des partis sont d'ores et déjà engagés dans des tractations et jeux de coulisses qui prennent parfois l'allure de rivalités mais souvent de deal et de transactions conclus au terme de rencontres parallèles, voire de regroupements familiaux. Le FLN, avec ses composantes tribales et ses consortiums para-politiques, fait déjà campagne et ne lésine ni sur les moyens ni sur les hommes pour faire oublier à son état-major l'échec cuisant essuyé lors des dernières épreuves face à un MSP minoritaire à travers les différentes assemblées que compte la wilaya. Le pari s'annonce déjà difficile, sinon impossible à cause des dissidences qui minent la formation de Belkhadem à Souk Ahras et l'inefficacité de la mouhafadha, autrefois lieu où tous les abcès étaient crevés. Six pôles, et pas des moindre, aspirent à propulser leur représentant au sénat. Situation qui profite aux autres partis, notamment celui de Boudjerra qui jouit de la présence de sympathisants au sein du FLN. Le RND, même s'il est épargné par les dissidences et l'indiscipline qui règne depuis des années au sein du plus vieux parti d'Algérie, n'en est pas encore à son dernier mot, et aucun nom n'a été encore avancé par l'instance locale du parti. N'empêche que certains milieux seraient favorables à la proposition de quelques membres fidèles à la ligne du parti de Ouyahia. Du moins, c'est ce qu'a essayé de nous faire comprendre notre source sans désigner par son nom l'heureux élu. Le MSP, avec une forte représentativité des partisans de Abdelmadjid Menasra, tente, tant bien que mal, de séduire les mécontents du FLN et quelques édiles issus de formations égarées. Les partis sans candidats, courtisés par les uns et suppliés par les autres, auront à choisir entre ceux qui promettent et conjuguent leurs actes au futur et ceux qui passent carrément à l'acte avant décembre prochain. En attendant la date du scrutin, tous les coups sont permis : argent, promesses, tribalisme, discours propagandiste, dénigrement de l'autre…