C'est au niveau du Café littéraire du centre de documentation économique et social d'Oran (CDES) qu' Amina Mekahli, poétesse, écrivaine et chroniqueuse, a présenté, lundi dernier, son nouvel ouvrage, pour la première fois à Oran. Il s'agit de Les éléphants ne meurent pas d'oubli, un recueil contenant 7 nouvelles, paru à la fin du mois d'octobre dernier aux éditions ANEP. La rencontre a été suivie d'un débat, puis d'une vente-dédicace. Les 7 nouvelles traitent, dans leur majorité, de l'épineuse question de la rupture amoureuse, a fortiori dans une société conservatrice, où parfois le fait de prononcer le mot «amour» peut être tabou. En effet, le seul fait d'évoquer le mot amour peut constituer une «honte» pour la famille, l'entourage, voire le voisinage, surtout s'il est prononcé par la gent féminine. Chacune des sept nouvelles met en exergue un personnage, que ce soit Dassine et Yacine, Kahina et Kamel, Fella et Salah, l'obscure M'haji et Safia, le célèbre présentateur radio White Angel et la vieille aux cheveux en désordre, Selim et la femme qui vivait avec les anges, et enfin le vieux Jamil et l'inconnu qui lisait Tolstoï. Lors des débats qui ont suivi, l'auteure est longuement revenue sur les différentes histoires racontées dans son ouvrage, où le comportement de l'être humain et sa réaction devant la question de l'amour sont très fragilisés face aux interdits, à la violence et au rejet de la société. Pour elle, ces 7 nouvelles sont en fait 7 vies et 7 ruptures. Chacune d'elles va révéler des personnages qui semblent venir «d'un monde disparu dans le brouillard de l'oubli». De ce fait, ces personnages se trouveront, finalement, enfermés dans des souvenirs. Ces personnages, précise la 4e de couverture, qui sont «enfermés dans le train des souvenirs, nous plongent dans le tunnel de leur mémoire et nous guident vers leurs destinées étranges et fragiles». Native de Mostaganem, l'auteure, Amina Mekahli, compte dans son parcours littéraire deux autres romans, Le secret de la Girelle (2016) et Nomade brûlant (2017), les deux édités chez l'ANEP. Elle a obtenu en 2017 le Prix international de la poésie LS Senghor à Milan, en Italie, pour son poème Je suis de vous. Elle a, par ailleurs, collaboré dans différents recueils collectifs, dont le dernier, De l'humain pour les migrants, sous la direction de Jean Leznod.