La situation déplorable de la rareté d'eau potable à Médéa, surtout en plein hiver, où l'eau ruisselle de partout, a poussé les ménages à recourir aux moyens du bord en s'approvisionnant péniblement à l'aide de bidons et de jerricans à partir des fontaines publiques. La quasi-totalité des habitants des quartiers de la ville de Médéa et ceux des villages limitrophes, en particulier Ouzera et Benchicao, vivent actuellement le calvaire d'une situation intenable du manque cruel d'eau courante depuis plus d'une semaine. Et plus précisément depuis les dernières et fortes intempéries, qui ont été à l'origine de plusieurs dégâts et qui ont fragilisé les conduites vétustes d'eau datant des années 70, et ce, à travers différents endroits du réseau principal d'adduction d'eau alimentant le chef-lieu de wilaya et ses environs à partir du barrage Grib (Aïn Defla), de la station de pompage de La Chiffa (Blida) et celle du refoulement de Aïn Aïssa (Benchicao). Les services de l'ADE, en particulier les bureaux du CATO, ne désemplissent pas ces derniers jours de monde, les agents ont pour consignes de calmer et de faire patienter les abonnés en mobilisant la flotte de camions citernes entre leurs mains en vue d'approvisionner équitablement les quartiers les plus touchés par la pénurie. Mais n'empêche, de nombreux citoyens continuent de faire le va-et-vient à longueur de journée pour réclamer ce précieux et vital liquide qui est desservi une fois tous les quatre jours avec un faible débit d'une courte durée, précise-t-on, et ce, pour ceux des quartiers encore les plus chanceux. Pour d'autres, ceux occupant des immeubles à étages, ils devront prendre leur mal en patience et attendre encore les travaux de réfection du réseau d'adduction qui a été fortement endommagé par des pluies abondantes, accompagnées par de violentes rafales de vent dépassant les 70 km/h. Au niveau de la direction de l'ADE, les responsables rencontrés sont conscients du problème, mais, soulignent-ils, il est au dessus de leurs moyens techniques et financiers. Il s'agit d'une importante panne électrique, trop complexe et délicate alimentant les deux stations A et H de pompage situées en pleine nature au niveau de Oued Karakèche qui sont véritablement touchées. A cet effet, pour remédier à cette situation rapidement, apprend-on de sources sûres, la direction de l'hydraulique et celle de l'entreprise de wilaya de distribution de l'électricité et du gaz, se sont accordées pour mettre de gros moyens en prenant et prendre en charge les travaux de réfection et de réhabilitation dans les plus brefs délais de ces deux stations de pompage à l'arrêt qui représentent un taux de débit dépassant 30% de la production globale en eau potable desservant Médéa et les villages environnants.