Trop c'est trop ! » s'exclame A. Bouraï, habitant du village Imezdhourar dans la commune de Saharidj (50 Km à l'est de Bouira), qui déclare que toutes les doléances adressées aux autorités de wilaya sont restées lettre morte. D'autres villageois et membres du comité du village que nous avons rencontrés ont insisté sur le fait que les habitants de ce village risquent gros, notamment en période hivernale où la rudesse des conditions climatiques dans cette zone de haute montagne constitue un énorme problème. A cela s'ajoute, selon nos interlocuteurs, le danger que représentent les falaises surplombant le village où des glissements de terrains et autres avalanches ne sont pas à écarter. Cela sans oublier, bien sûr, l'absence presque totale des commodités de base, à l'instar des routes desservant les différents quartiers du village. Nos interlocuteurs qui disent avoir été soutenus par les responsables municipaux dans leur quête de délocalisation du village, n'ont à présent reçu aucun écho de la part des responsables de la wilaya. Le wali de Bouira qui leur aurait promis d'y effectuer une visite d'inspection n'a jusqu'à présent fait aucun geste dans ce sens, à en croire nos interlocuteurs. Ces derniers attestent même que des demandes d'audience adressées à ce dernier n'ont jusqu'à présent eu aucun écho. De ce fait, les villageois rencontrés sur place se disent frustrés, eux qui se considèrent comme étant des laissés pour compte. Ainsi, et face à la nature hostile et au dénuement dont ils souffrent, les villageois d'Imezdhourar sont appelés à prendre leur mal en patience et continuer à supporter les dures conditions auxquelles ils sont soumis. A tous points de vue, et de l'avis même de certains responsables de l'APC de Saharidj ayant accompagné cette requête, l'on est bien en face d'une situation de non assistance à personnes en danger. C'est dire qu'il est plus qu'urgent que les autorités compétentes prennent les devants de la situation pour éviter à ce qu'une catastrophe ne se produise. Les pauvres villageois d'Imezdhourar attendent un geste de la part de ces responsables, à commencer par le wali de Bouira interpellé de la manière la plus énergique par la population.