Après une semaine de protesta et les incidents qui ont eu lieu dans la soirée d'avant-hier à la cité U Ziani Lounès, le calme est revenu graduellement, hier, à l'université de Boumerdès. C'est ce que nous avons constaté lors de notre passage devant les cités Ziani et ex-INH. En effet, les étudiants ont été contraints d'évacuer les lieux la veille, à la tombée de la nuit. « Les agents de sécurité ont attendu la tombée de la nuit pour nous faire sortir de force de la cité Ziani. On a éteint la lumière et on nous a attaqués, comme d'habitude, violemment à l'aide de barres de fer. Ce qui nous a poussés à fuir les lieux pour rejoindre la résidence de l'ex-INH, la cité où on nous a affectés », nous dit Ahmed. Il ajoute que certains agents « ont fait appel à des jeunes du quartier Alliliguia pour nous agresser à la faveur de l'obscurité ». Les étudiants que nous avons approchés se disent « scandalisés » par le nombre d'agents mobilisés pour contrecarrer leur mouvement et faire appliquer la décision prise par les responsables, à savoir la suppression de la mixité au niveau des deux cités. Hier, le rectorat a affiché une note d'information invitant les étudiants à respecter le règlement intérieur de l'université. Les responsables ont prévenu qu'ils appliqueraient la loi contre tous ceux ou celles qui fermeraient les blocs pédagogiques.