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Driss Belbraïk. Coordinateur national des conseils des ports : « La situation est alarmante »
Publié dans El Watan le 14 - 10 - 2009

Coordinateur national des conseils des ports, Driss Belbraïk exprime son inquiétude face à la situation « explosive » que subissent les entreprises portuaires et met en garde contre le « bradage » des activités des ports pétroliers. Dans l'entretien qu'il nous a accordé, il revient sur la situation au port d'Alger et les menaces qui pèsent sur les travailleurs.
La coordination des conseils portuaires a tenu, jeudi dernier, une réunion consacrée à la situation des entreprises portuaires. Qu'en est-il au juste ?
L'assemblée a réuni l'ensemble des conseils des ports, exception faite de celui de Djendjen qui n'est pas doté de syndicat. A l'ordre du jour, l'installation d'une section syndicale au sein de Dubaï port, à Alger, qui a été reportée à jeudi prochain, et la situation des ports pétroliers ainsi que celle d'Alger port. Pour ce qui est de ce dernier point, il est important de noter que la situation a atteint un seuil inquiétant. Priver le port d'Alger de la marchandise non conteneurisée, c'est lui faire subir une vraie sanction. Des centaines de travailleurs ont été mis au chômage technique alors que le devenir de centaines d'autres reste incertain. Cette mesure a, certes, réduit la congestion de la rade d'Alger, en embouteillant d'autres rades. Pourtant, tous savent que l'origine du problème de la rade d'Alger n'est pas dans la marchandise non conteneurisée. La situation ne fait que s'aggraver et va toucher d'autres ports…
Vous voulez dire que la perte d'emploi va toucher un nombre important de journaliers ?
Evidemment. Actuellement, des centaines de travailleurs sont à l'arrêt, mais perçoivent leurs rentes. Une situation provisoire qui met en danger l'avenir de l'entreprise. Les 170 chariots élévateurs de petit tonnage (5 à 10 tonnes) sont à l'arrêt. Ils ne peuvent pas être utilisés pour la manutention des containers. A vide, ces derniers nécessitent des engins d'au moins 12 tonnes et chargés, d'au moins 28 tonnes, quelquefois plus de 40 tonnes. Mettre à l'arrêt autant d'engins, n'est-ce pas du gâchis ? Ceux qui pensent avoir agi pour préserver l'intérêt national se trompent. Les décisions ont été prises sans concertation avec le partenaire social. Nous avons interpellé toutes les autorités en attirant leur attention sur les conséquences désastreuses de telles mesures, mais aucune réponse ne nous a été donnée. Il y a une volonté délibérée de nous pousser à la révolte et à la colère. La perte d'emploi ne semble pas inquiéter outre mesure les autorités. Le deuxième point discuté lors de la réunion avait trait aux Sociétés des terminaux à hydrocarbures (STH) créées par Sonatrach pour prendre en charge les activités d'amarrage, d'accostage et de pilotage dans les ports de Béjaïa, Skikda et Arzew.
Faut-il s'attendre encore à des pertes d'emploi ?
Il y aura près de 3000 travailleurs qui vont perdre leurs postes si les STH s'approprient les activités des trois ports de Skikda, Béjaïa et Arzew. En fait, les STH vont prendre en charge le remorquage à Arzew ; le port de Béjaïa se transformera en prestataire de services au profit des STH et Skikda perdra 50% de l'activité du remorquage une fois que les STH se seront approprié 5 remorqueurs sur les 11 appartenant à l'entreprise portuaire. Nous estimons que le bradage des activités principales des ports pétroliers les mènera à la mort. Il faut relever que les activités pétrolières représentent 100% des activités à Arzew, 20% à Béjaïa (80% concernent la manutention) et 50% à Skikda. Les négociations entre Sonatrach et les entreprises portuaires pour la création des STH n'ont pas été menées en concertation avec les partenaires sociaux. Nous avons été mis devant le fait accompli, comme si nous n'avions pas d'avis à donner. Conséquence : nous sommes aujourd'hui devant une situation alarmante, voire explosive. Les travailleurs sont tous conscients que leur avenir, tout comme celui de leur entreprise, est désormais incertain. La menace d'une mise au chômage pèse lourdement sur tous.
Qu'avez-vous fait face à un tel constat ?
Nous avons demandé audience au ministre des Transports et à son secrétaire général pour leur exposer notre point de vue et les interpeller sur les dérives des mesures imposées au port d'Alger. Mais nos demandes sont restées sans suite. Nous ne cherchons pas à polémiquer ou à compliquer la situation. Nous voulons juste montrer aux autorités que les mesures prises en dehors du cadre du dialogue avec les représentants des travailleurs ne peuvent être appliquées, notamment si elles mettent en danger l'avenir des entreprises et de leurs employés. Nous avons du mal à calmer les esprits et à rassurer les travailleurs. La colère a atteint un seuil inquiétant. La préservation de l'intérêt national passe aussi par la préservation de la stabilité des entreprises et surtout du gagne-pain de leurs employés.


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