Durant les deux jours de l'Aïd, l'insalubrité qui avait coutume de s'installer dans les moindres recoins de la ville n'a pas fait exception cette année. Le ramassage des ordures, particulièrement au niveau des communes qui ne sont pas couverte par Netcom, a été totalement défaillant. Les ordures ont envahi les quartiers et les lotissements, leur donnant ainsi des allures de décharges publiques. A Bourouba, notamment dans les quartiers populaires de PLM, La Faïence et Djenane Mabrouk, les amas d'ordures ont pris place dans les endroits qui leur sont coutumiers et dans d'autres qui ne le sont pas. La cité Diar El Afia s'est transformée pour la circonstance en une décharge à ciel ouvert. Les restes de moutons jonchaient les trottoirs jusqu'à hier en fin d'après-midi. Les autorités locales démontrent encore une fois leur incapacité à organiser le ramassage des ordures le jour même, «ces déchets doivent être ramassés le jour même. Tout retard engendre des désagréments pour les habitants», déclare un habitant du quartier La Montagne, et de poursuivre : «nous sommes déjà envahis par les odeurs nauséabondes et les moustiques, car les services de l'APC tardent à ramasser les déchets». Les mêmes scènes d'insalubrité sont à déplorer dans la localité de Bordj El Kiffan, avec en plus une particularité, les espaces occupés par les vendeurs de moutons ont été laissés dans un état lamentable. Du foin mêlé aux excréments de moutons recouvrent les lieux. C'est le cas de la localité d'Eddoum, où un espace, grand comme deux terrains de football, est envahi, à perte de vue, par les ordures. Faute de moyens, les habitants du quartier se sont retrouvés dans l'incapacité d'enlever les tas de détritus. Le manque d'espace dans les appartements a également contraint les habitants des cités, à l'instar de la cité Cosider ou de la cité Faïzi, à égorger leurs moutons dans les cours mitoyennes aux immeubles, avec tout ce qui peut en découler comme insalubrité ou autres, et il faudra mettre beaucoup de moyens pour assainir les lieux. D'autres localités de la banlieue est de la capitale ont été pénalisées par des coupures d'eau qui ont affecté le bon déroulement du rituel du sacrifice.A Heuraoua, les habitants de certains quartiers de la ville ont été obligés, la matinée de l'Aïd, à s'approvisionner en eau potable par jerricans, car l'alimentation en eau a été interrompue des heures durant. Pour faire face à cette coupure, d'autres habitants de la localité ont sollicité les services des vendeurs d'eau qui, profitant de la circonstance ont écoulé leurs citernes à 1000 DA. Cette situation, qui se répète à chaque Aïd, devrait inciter les pouvoirs publics à mettre plus de moyens et renforcer le ramassage d'ordures, car il y va de la santé du citoyen.