La circulation automobile dans la ville de Béjaïa devient de plus en plus laborieuse du fait de la saturation du réseau. Les bouchons qui se forment aux heures de pointe sur la route de Sidi Ahmed, du boulevard Amirouche, boulevard de l'ALN, route des Aurès... étouffent les principales routes de la ville. La situation qui agace les plus impatients des automobilistes est favorisée par l'accroissement du parc automobile parallèlement à l'absence de nouvelles infrastructures routières. Le projet d'un tramway urbain a été évoqué il y a quelques années, sans suite. Le dédoublement de la voie qui part du carrefour Nacéria jusqu'à hauteur du complexe Jute, et dont la partie concernant les aménagements urbains programmée sur le budget de la commune, est aussi inscrit comme projet à réaliser par les services des travaux publics. Les travaux de démolition des constructions illicites sur cet axe devaient dégager l'espace pour accueillir l'infrastructure. Le chantier n'est pas pour autant lancé au même titre que celui de l'échangeur des Quatre chemins où le déplacement des commerçants qui y sont établis se dresse comme un écueil. Des pieux y ont été réalisés, sans plus. Devant la saturation du réseau, la Confédération algérienne du patronat (CAP) a vu nécessaire d'interpeller les pouvoirs publics en tant que « citoyens et professionnels responsables compte tenu des implications tant au plan socioéconomique que du point de vue environnemental ». Le patronat, qui souligne au passage le problème de l'insuffisance des espaces de stationnement (plus de 50% des voies urbaines seraient occupées par des véhicules en stationnement), propose un réaménagement du plan de circulation de la ville. La contribution est formulée dans une correspondance adressée au wali et propose la réalisation, en plus d'un échangeur au carrefour des Quatre chemins, des trémies aux ronds-points de Nacéria et Aâmriw, deux points noirs où l'on roule à la queue leu leu. Des infrastructures dont l'utilité ne convainc pas trop certains spécialistes en la matière pendant que d'autres parlent de contraintes techniques pouvant empêcher leur mises en place. L'option est en tout cas prise pour le carrefour de Guendouza, dans la ville d'Akbou où une trémie sera réalisée sur la RN26 même. Pour permettre une meilleure fluidité de la circulation automobile à Béjaïa-ville, les patrons d'entreprises misent sur le dédoublement de voies le long de l'axe qui relie les deux ronds-points de Nacéria aux 600 logements d'Ihaddaden. L'élargissement des voies adjacentes, qui relient le boulevard Krim Belkacem à la route des Aurès, comme la route qui passe par la cité universitaire la Pépinière, permettra, estime-t-on, d'absorber un tant soit peu la densité du trafic autour du rond-point d'Aâmriw. La CAP propose, pour « ventiler » la circulation autour du rond-point Edimco, d'orienter les transporteurs des voyageurs de la partie nord et sud de la wilaya qui coupent la route des Aurès à proximité du complexe Jute, vers le boulevard Boudchicha Tahar, à hauteur du complexe Ecotex. La proposition est faite aussi pour l'aménagement en voie de roulement de l'accotement des rives des oueds Seghir et Salomon et la reprise des travaux d'aménagement de la jonction de la route des Aurès et du boulevard de La Soummam. Le plan de circulation, tel que pensé par la CAP-Béjaïa que préside Abdelkader Hocini, est complété par la recommandation de remettre en marche le système des feux tricolores mis à l'arrêt dans certains endroits de la ville. Une copie de ce plan a été adressée aux deux directions des travaux publics et de l'urbanisme et de la construction en mettant en relief l'urgence de « désengorger la circulation dans la ville, tant que la configuration urbanistique le permet encore.
