Les praticiens du centre hospitalo-universitaire Saâdna Abdenour affiliés au syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires ont tenu une assemblée générale, caractérisée par un débat franc et direct. Divers sujets inhérents à la situation socioprofessionnelle des praticiens ont été abordés par les intervenants. Avant d'ouvrir les débats, les syndicalistes ont tenu à informer leurs collègues à propos des différentes rencontres entre les membres du bureau national de leur syndicat aux deux tutelles. Des points concernant l'accord du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à ouvrir le dossier des unités d'enseignement et de recherche ont été communiqués à l'assistance. Le volet de la chefferie d'unité a été abordé. «Si les deux tutelles ont accepté de régler le problème, en revanche il n'y a rien de concret jusqu'à présent, l'attente a trop duré. L'assistance se félicite de cette décision, mais insiste pour que les erreurs commises suite à la promulgation hâtive de l'arrêté relatif au concours de chefferie de service hospitalo-universitaire ne se reproduisent pas. Pour cela, il faut que la date et l'ouverture des postes du prochain concours de MCA et Profs, soient mûrement réfléchies afin de permettre à un nombre maximal de hospitalo-universitaires de participer à ce concours et d'éviter des divergences au sein de notre corporation. Le mois de septembre 2013 paraît trop approché, le mois de novembre serait plus propice pour la tenue de ce concours. Le dossier doit être simplifié et allégé et les critères d'évaluation réexaminés», soulignent des intervenants qui remettent sur le tapis le dossier des indemnités, disant : «L'assistance rejette toutes les augmentations insignifiantes, exprimées en pourcentage et qui sont annoncées dans les médias, dont le syndicat n'est ni associé, ni tenu au courant. Depuis le 1er trimestre de l'année en cours, l'indemnité d'amélioration des prestations de soins n'est plus soumise à une évaluation arbitraire et subjective mais allouée au taux maximal aux HU (hospitalo-universitaire) du CHU de Sétif». La gestion des carrières qui n'a pas été oubliée par les praticiens semble faire le consensus : «L'âge de départ à la retraite des HU retenu lors de la dernière réunion du conseil national du SNECHU a reçu une adhésion totale», précise par ailleurs le docteur Hamadouche, président de SNECHU5 Section de Sétif, qui revient sur les volets de la promotion et du logements, les autres préoccupations des professionnels du CHU :«Certains HU ont soulevé le problème du retard de réception des décisions de promotion de grade, pénalisant ainsi la participation au concours et causant un préjudice financier. La date de soutenance de thèse de DESM et la date des concours doivent être effectivement prises en compte comme dates de promotion au grade supérieur. Supprimer les concours de passage de grades et les remplacer par des habilitations est une proposition de la base», déclare le Dr Hamadouche, qui ajoute : «Plus de la moitié des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires de Sétif ne sont pas logés. Plusieurs logements de fonction attribués à des médecins ou personnels administratifs qui ne font plus partie du personnel du CHU. La récupération de ces logements permettra de régler partiellement le problème des HU. La nécessité de la création d'une commission du logement du CHU dont la mission sera l'attribution de logements disponibles selon des critères logiques et objectifs et votés en assemblée générale. Par ailleurs des logements mis à la disposition de l'université de Sétif (dont le nombre serait de 80) ne sont pas encore distribués aux enseignants universitaires et HU. Lorsqu'un logement est attribuer à un couple d'enseignants HU/universitaires, l'acte de propriété doit porter les noms des deux conjoints. Il est nécessaire d'avoir un quota suffisant de logements promotionnels publics pour la faculté de médecine et d'associer le SNECHU dans la procédure de distribution. Les HU présent à l'AG approuvent les critères fixés pour la distribution de ces logements». Notre interlocuteur interpelle les pouvoirs publics :«Devant le mépris affiché vis-à-vis du partenaire social, la proposition qui a recueilli l'unanimité est l'octroi d'un délai raisonnable (mi-juin) à nos deux tutelles pour la concrétisation de toutes nos revendications ; au-delà des actions de protestations, tels que des sit-in, grèves…seront envisagées. Cette proposition est à confronter avec celles des autres facultés de médecine du pays.»