Les ministres des Finances et les présidents des banques centrales des pays du G20, réunis vendredi et samedi à Saint Andrews en Ecosse, ont décidé de poursuivre leur politique de soutien à l'économie afin d'assurer la reprise. C'est ce qui ressort du communiqué publié hier. Cette décision devrait encore conforter les marchés et les investisseurs en maintenant les engagements des Etats. La réunion avait trois points essentiels à l'ordre du jour : la croissance économique, la stratégie de sortie de crise et le financement de la lutte contre le réchauffement climatique. La décision de poursuivre le soutien à l'économie était quelque peu attendue, vu les dernières décisions prises par les banques centrales qui n'ont pas augmenté leur taux. De plus, le fait qu'un calendrier aurait été arrêté pour une surveillance mutuelle de leurs économies, un exercice confié au Fonds monétaire international est en soi un élément positif qui devrait instaurer une meilleure confiance dans la coordination des efforts de sortie de crise. C'est en application des décisions du sommet de Pittsburgh, tenu à la fin du mois de septembre dernier aux Etats-Unis, que les ministres des pays du G20 ont arrêté un calendrier qui porte sur cet exercice de surveillance multilatérale avec l'aide du Fonds monétaire international. L'exercice consiste à accepter un droit de regard réciproque sur la manière de gérer l'économie. Ce même FMI a d'ailleurs adressé un rapport au G20 où il estime que la reprise était inégale. Selon ce même rapport remis par le FMI aux pays du G20 et dont des extraits ont été rendus publics par les agences, « l'économie mondiale est revenue à la croissance après une chute spectaculaire. La reprise est cependant inégale et ne s'alimente pas encore d'elle-même, notamment dans les économies avancées ». C'est ce même rapport qui a suggéré aux pays du G20 de ne pas arrêter leur soutien à l'économie. La rapport appelle à éviter « un retrait prématuré des politiques expansionnistes monétaires et budgétaires », car « un risque dominant est que la reprise cale ». Le FMI estime aussi que « tout rebond durable de la demande du secteur privé sera probablement freiné par la disponibilité limitée du crédit, le souhait des ménages de rétablir leur santé financière et l'augmentation du chômage au cours de 2010 ». Concernant l'état du système financier, le FMI a indiqué que « les conditions financières ont continué de s'améliorer, mais sont toujours loin d'être normales », et « les systèmes bancaires restent sous-capitalisés, souffrant d'un héritage d'actifs à problème et, de plus en plus, de prêts non performants ». Toutes ces données ont conduit l'institution financière à demander aux Etats de poursuivre leur soutien pour assurer une relance durable. Concernant le financement de la lutte contre le réchauffement climatique, aucun accord n'a pu être avancé malgré une proposition britannique d'un soutien financier aux pays les plus pauvres.