Lors du colloque international sur les défis sécuritaires au Maghreb, organisé par le département des sciences juridiques de l'université Abou Bekr-Belkaïd de Tlemcen, l'ancien ministre algérien de la Justice, a déclaré dans sa conférence : « Il est nécessaire de cesser de considérer que la seule menace digne d'intérêt est l'agression militaire d'un Etat contre un autre. Il ne s'agit pas de minimiser la gravité d'une telle menace. Il s'agit seulement de dire que cela ne couvre pas d'autres menaces non moins dangereuses. En effet, on peut regrouper ces menaces en trois catégories : En premier lieu, le politique qui comprend essentiellement les menaces qui traduisent la remise en cause de l'autre sur le plan idéologique. En second lieu, l'économique est une autre menace. La spéculation et le blanchiment d'argent sale (…) La spéculation qu'on a voulu est une source de menace à la sécurité dans la mesure où les crises qu'elle provoque conduisent souvent à une sérieuse régression sociale et enclenche le cycle précarité-frustration-révolte. Enfin, en dernier lieu vient la catégorie environnementale qui est aussi une menace du fait que l'économie-monde a provoqué, comme jamais auparavant, des atteintes graves à l'environnement (pluies acides, désertification, dégradation de la couche d'ozone…) qui, non seulement diminuent la qualité de l'environnement vital des êtres humains, mais représentent aussi l'une des entraves les plus alarmantes à la prospérité promise par la mondialisation ».