Elles sont quelque 1200 familles de la cité Sidi Harb qui se disent oubliées par les autorités locales. Ils dénoncent les conditions dans lesquelles ils vivent, les qualifiant d'indécentes. Les multiples écrits adressés aux responsables locaux sont restés, selon eux, lettre morte ; de ce fait, ils sont contraints de vivre dans la précarité. Durant les dernières intempéries, les habitations de fortune les abritant se sont écroulées l'une après l'autre. « Beaucoup de nos enfants sont atteints de maladie à transmission hydrique, asthme, allergies, etc., ajoutant à notre misère d'autres frais de soins médicaux auxquels nous ne sommes pas en mesure de faire face », déplorent les représentants de cette cité, érigée en contrebas du mont de l'Edough. La saison froide ne semble pas inquiéter, outre mesure, les responsables concernés par ces problèmes, lesquels peuvent susciter des maladies relevant de la santé publique, en plus des « odeurs nauséabondes engendrées par les eaux stagnantes, du réseau d'évacuation des eaux usées obstrué et de la gadoue caractérisant cette cité oubliée, et qui font notre quotidien », ajoutent nos interlocuteurs. Casées comme des bestiaux, soumises aux vicissitudes du climat, avec la plupart des chefs de famille confrontés à un chômage chronique, ces familles ont, maintes fois, tenté d'attirer l'attention sur leur situation misérable, en vain.