Sur l'ensemble des médecins nouvellement inscrits au 1er janvier 2013 au tableau de l'Ordre des médecins, 24,1% d'entre eux sont titulaires d'un diplôme obtenu hors de France. La septième édition de cet atlas, publié le 4 juin par le Conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM), révèle d'ailleurs que leur nombre est en constante augmentation, de l'ordre de 43% entre 2008 et 2013. Une tendance qui ne devrait pas s'infléchir, étant donné que le CNOM table sur une progression de 34% d'ici 2018. Après un départ massif, dans les années 1980 et 1990, des médecins algériens vers la France, les centres hospitaliers algériens souffrent d'un manque flagrant de praticiens qui rend l'accès aux soins de plus en plus difficile. Le désert médical tant décrié en France a gagné par contre du terrain en Algérie. La venue des centaines de médecins cubains dans le cadre de la coopération entre l'Algérie et Cuba n'est pas parvenue à bout de ce problème. Le manque de moyens, d'effectifs et les grèves cycliques ont fait, ces dernières années, que la santé publique est réellement «malade». Un constat que les professionnels de la santé, les patients et les gestionnaires ne cessent de dénoncer. Ainsi que l'a si bien qualifié un professeur en médecine : «Le système hospitalier est grippé depuis plusieurs semaines.» D'après cette étude, plus de 24,1% des médecins étrangers exerçant en France, soit quasiment un quart d'entre eux, sont originaires d'Algérie. Loin devant le Maroc (5,8%), la Tunisie (2,5%) et l'Egypte (1%). «Les médecins formés en Algérie constituent donc le premier contingent de praticiens étrangers en France», commente ce praticien. Face à la crise des centres hospitaliers, désertés par les médecins locaux qui préfèrent exercer en libéral et dans les grandes villes de l'Hexagone, l'Etat français fait régulièrement appel à des diplômés étrangers. La septième édition de cet atlas révèle d'ailleurs que leur nombre est en constante augmentation, de l'ordre de 43% entre 2008 et 2013. Toutes les régions de France métropolitaine enregistrent une hausse de leurs effectifs de médecins inscrits en activité régulière au tableau de l'Ordre et titulaires d'un diplôme obtenu hors de France. En effet, sur la période 2008-2013, ce nombre a augmenté de 43%. Une tendance qui ne devrait pas s'infléchir étant donné que le CNOM table sur une progression de 34% d'ici 2018.