Les transporteurs demandent au ministère de tutelle de prendre les mesures adéquates à même d'améliorer les conditions de travail afin de garantir une bonne prestation de service. Le transport routier, un secteur où l'anarchie règne en maître, ne cesse de faire réagir plus d'un parmi les usagers et les transporteurs. À Bouira, où cette catégorie est représentée par la Fédération nationale des transporteurs, affiliée à l'UGCAA (Union générale des commerçants et artisans algériens), l'on est déjà arrivé aux prises avec les responsables du secteur souvent désignés comme étant démissionnaires. Des doléances sont adressées à qui de droit, mais sans suite visible, affirme-t-on du côté des transporteurs. Le lot des problèmes vécus au quotidien par ces derniers donne bien l'impression d'être insurmontable. Les transporteurs, souvent à bord de moyens roulant désuets, et faisant face, selon eux « à toutes formes de harcèlements de la part de l'administration, des services de sécurité et des usagers (voyageurs) », somment le ministère de tutelle à prendre les mesures adéquates à même d'assurer le minimum des conditions de travail pour garantir une bonne prestation de service. M. Chellali Mohamed, secrétaire de wilaya de Bouira de la fédération des transporteurs évoque plusieurs contraintes auxquelles sont confrontés les transporteurs. A commencer par l'absence de prise en charge par le ministère de tutelle de leurs doléances allant, notamment, dans le sens de bénéficier de l'aide de l'Etat pour la rénovation du parc roulant. Sur sa lancée, notre interlocuteur dira que « l'Etat doit penser à mieux organiser le secteur et procéder à l'effacement des dettes des transporteurs agréés », avant de préciser que « contrairement aux agriculteurs dont les dettes effacées ont servi à l'acquisition de biens, nos dettes à nous, relèvent toutes des impôts ». Abordant la question de l'imposition qui, selon lui, est excessive et ne sert plus les intérêts des transporteurs et ni encore ceux du service public, notre vis-à-vis rappelle la revendication des transporteurs consistant en « la réduction impérative de la TVA qui est actuellement de l'ordre de 21%, et la ramener à 17% ». Selon lui, la dette de l'impôt empêche les transporteurs de bénéficier des crédits bancaires alors que leurs recettes ne leur permet guère de faire face aux dépenses engendrées quotidiennement par l'activité. Un fait qui se trouve aggravé par le pullulement des clandestins à tous les niveaux et dont les services de l'Etat ne semblent pas s'inquiéter outre mesure. Les autres transporteurs que nous avons interrogés s'interrogent, à l'unanimité, sur l'issue de la taxe sur les véhicules neufs, imposée aux citoyens et destinée initialement à l'amélioration des prestations de transport ; alors que les professionnels du métier continuent à « subir les affres de la mauvaise gestion du secteur ». Sur ce, les transporteurs ainsi que leurs représentants insistent sur la nécessité d'une aide directe de l'état pour le bien du service et des usagers.