Ils sont, un peu plus de quarante anciens condamnés à mort, venus de plusieurs wilayas du pays, et sont âgés entre 70 ans et 85 ans. Leurs revendications sont essentiellement sociales, en rapport avec le logement, le droit à une pension conséquente, l'accès au travail pour leurs enfants mais aussi le droit à la reconnaissance et la dignité. Ils dénoncent l'indifférence des pouvoirs publics quant à leur devenir. Dans une lettre ouverte adressée au président de la République (disponible sur le site elwatan.com), l'association, au nom de tous les anciens condamnés à mort, lance un cri de détresse pour interpeller les pouvoirs publics sur leur situation désastreuse à la veille de la commémoration du 59e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale. Le président de l'Association des anciens condamnés à mort, dans une déclaration à El Watan, la gorge nouée et les larmes aux yeux, crie à l'injustice que subissent les anciens condamnés à mort qui, 59 ans plus tôt, ont pourtant servi l'Algérie, assisté aux pires horreurs dans les couloirs de la mort où sous leurs yeux, leurs frères se faisaient guillotiner par les forces de l'armée coloniale française. L'Algérie compte aujourd'hui 1200 anciens condamnés à mort encore en vie.