D e nouveaux vaccins seront bientôt introduits dans le calendrier vaccinal algérien. Le ministère de la Santé envisage également d'introduire toute opportunité permettant d'optimiser le programme élargi de vaccination (PEV), selon le professeur Mesbah, directeur de la prévention. Des recommandations ont été adoptées dans ce sens à l'issue d'un workshop organisé les 24 et 25 novembre dernier à Alger, en présence d'experts de l'OMS et de l'Unicef et de professionnels de la santé activant dans le domaine de la vaccination. Ces recommandations seront soumises prochainement au comité national d'experts de la vaccination pour être étudiées dans tous leurs aspects liés au financement, à la chaîne d'approvisionnement, à la chaîne du froid, à la surveillance, la formation et l'information. Il est donc question du passage à la forme pentavalente contre cinq pathologies (la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l'hépatite B et les infections à Haemophilus Influenzae type B), l'intégration du vaccin antipoliomyélitique injectable, l'association du vaccin de la rubéole à celui contre la rougeole et l'introduction du vaccin anti-pneumococcique «dès que les conditions requises par les directives de l'OMS sont réunies», signale le Pr Mesbah, en précisant que ce vaccin doit être accompagné d'une série de mesures liées au cadre de suivi, à l'impact épidémiologique et bactériologique. Réduire la mortalité infantile Cette actualisation a été adoptée après que les experts de la vaccination aient établi l'état des lieux, lors de ce workshop, sur la situation des maladies du PEV, l'évolution du calendrier vaccinal, les recommandations de l'OMS et les expériences internationales, la situation et les tendances du marché des vaccins et les implications des nouveaux vaccins. Une fois l'adoption définitive de toutes ces recommandations, les experts s'attelleront à l'élaboration de la stratégie spécifique pour les maladies cibles, le recueil des données avec en particulier le recours à la confirmation biologique et le monitorage de la performance du système de surveillance et du dispositif de mise en œuvre. «Cette actualisation ne se limitera pas seulement à l'introduction de nouveaux vaccins. Elle doit se faire dans un cadre conforme aux recommandations de l'OMS et adapté au contexte épidémiologique national», a ajouté le Pr Mesbah, avant de signaler que c'est dans cette perspective que le ministère de la Santé a organisé ce workshop, après celui de 2011. C'est aussi une condition pour atteindre un des Objectifs du millénaire (OMD) fixés par l'OMS, dont la réduction de la mortalité infantile par la vaccination et la lutte contre les maladies transmissibles. Un défi pour le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.