Située à l'entrée de la ville, la cité est constituée de dizaines d'immeubles de 5 étages qui se confondent avec l'horizon et ressemblent à des cages à poule. «Nous avons emménagé ici il y a 20 ans. Au début c'était le calme et la quiétude, mais au fil du temps nous avons déchanté», nous dit Djamel, cadre à Naftal. Selon lui, les immeubles se sont très vite fissurés. Chose vérifiable à l'œil nu. Les jours de pluie sont vécus comme un calvaire par les habitants qui voient leurs murs et plafonds infiltrés. Les habitants évoquent également les travaux de réfection de la chaussée qui n'ont pas été entrepris depuis des lustres. L'un d'eux affirme, à ce propos : «Les nids de poule et les crevasses sont depuis longtemps un calvaire aussi bien pour les piétons que pour les automobilistes ; les quelques travaux de replâtrage réalisés dans notre cité ne durent que quelques mois car avec la saison des pluies, les couches de bitume sont emportées par les eaux, et la boue reprend ses droits. Nous avons sollicité les services de la mairie pour bénéficier, à l'instar d'autres quartiers de la ville, de travaux, mais à ce jour nous n'avons pas reçu de réponse.» Et d'ajouter: «Nous déplorons également des défaillances dans le réseau d'éclairage public. La moitié des lampadaires de la cité ne fonctionne pas, ce qui contribue à accroître l'insécurité, d'autant plus que des cas d'agression ont été signalés à plusieurs reprises dans notre cité ces derniers mois. » Les habitants déplorent « la défaillance criarde des pouvoirs publics concernés, dont la responsabilité reste engagée dans la clochardisation de la majorité des cités de la ville d'El Khroub».