Les travaux de réhabilitation des parties communes des immeubles posent problème et les habitants se dirigent vers l'APC qui leur explique avec force arguments qu'elle n'intervient que si elle est propriétaire des biens. L'OPGI, toujours propriétaire d'une partie du parc immobilier, « rabroue » souvent les plaignants. Explication toute trouvée : les habitants doivent prendre en charge eux-mêmes ces parties affectés à l'usage de tous les copropriétaires ou de plusieurs d'entre eux. Les quartiers les plus touchés par la dégradation sont dans les communes du centre-ville où les immeubles datent pour la plupart de l'époque coloniale. Plusieurs habitants d'Alger-Centre réclament l'intervention des services de l'APC pour engager des travaux de rénovation. « La situation est intenable dans les immeubles des rues Mulhouse, Mazouzi, Cadix, mais elle est encore plus grave dans la partie de La Casbah relevant de l'APC d'Alger-Centre, plus spécialement dans les immeubles de la rue Debih Cherif », assure le vice-président Bettache. Quelques interventions sans grande importance sont effectuées par l'APC. « Au n°98 de la rue Debih Cherif, nous avons engagé l'étude et accompagné les travaux de réfection de l'escalier financés par les occupants », relève l'élu. Nouveauté : après délibération, l'APC a décidé de prendre en charge 50% du montant des travaux de rénovation. Cette initiative s'explique par la situation du parc immobilier mais surtout par l'impossibilité pour les résidants de prendre en charge eux-mêmes la totalité des frais. « L'état dans lequel se trouve le parc immobilier incite certains citoyens à s'organiser pour éviter la catastrophe en prenant en charge la gestion de² leurs biens, sauf que les moyens leur font défaut », précise l'élu. L'APC qui n'a pas établi d'échéance pour l'application des mesures, elle cherche des interlocuteurs dans les quartiers (syndics de copropriété, comités de quartier). Une dizaine seulement sont en activité pour toute la commune. Propositions pour la réhabilitation des parties communes Des propositions pour la prise en charge de la réhabilitation des immeubles dans le cadre de la copropriété sont en étude à l'APC d'Alger-Centre. L'APC, prête à participer à hauteur de 50% au montage financier, mettra sur pied deux organismes ; l'un chargé de la sensibilisation des habitants et l'autre de la gestion de la copropriété agréée. Elle réalisera en premier lieu l'étude et définira les lots et montants des travaux de réfection. L'APC conclut un contrat avec les différentes parties du montage financier (l'OPGI, maître d'ouvrage délégué, le copropriétaire privé ou l'administrateur du bien). La municipalité s'engage à ouvrir un compte au nom de la copropriété ou verse sa part au compte du maître d'ouvrage délégué qu'est l'OPGI. Le choix des entreprises de réhabilitation se fait par les bénéficiaires suscités.