Les fissures apparues le long des galeries circulaires, qui mettent en communication les classes entre elles au lycée A. Mira, n'affectent aucunement la stabilité de ses structures, selon le chef de service de la programmation et du suivi au niveau de la direction de l'éducation. S'il reconnaît que les normes de construction de cet établissement appartiennent à une autre époque où le paramètre sismique n'avait pas encore fait son apparition, il ne remet en cause ni la solidarité de l'édifice ni la qualité du béton. Parce que deux ensembles se touchent, il se produit généralement une cassure au moindre mouvement du sol. C'est ce qui s'est passé lors du tremblement de terre du 21 mai 2003 pour les trois ensembles du lycée et c'est ce que n'ont pu prévoir les normes de construction du lycée. La solution du confortement apportée par le service technique de la direction de l'urbanisme et de la construction a été, selon notre interlocuteur, tout juste potable. Elle consistait dans le chemisage des poteaux qu'on enveloppe dans une gaine de béton armé. Mais cette solution ne remédiait pas de façon efficace aux fissurations des murs des galeries. D'où le recours à une solution technique meilleure. Cette technique, au lieu de chercher à rattacher coûte que coûte les blocs entre eux par le biais du système de confortement, pratique au contraire la désolidarisation entre les parties afin de leur conserver le jeu libre nécessaire entre elles dès que le sol bouge. Cette technique recourt alors aux procédés du joint de dilatation. L'opération de désolidarisation a concerné deux des trois ensembles et a donné de très bons résultats, selon le même responsable. Concernant l'étanchéité des classes et des 6 labos, notre responsable reconnaît que parfois la qualité des travaux laisse à désirer, mais impute globalement la responsabilité de la situation régnant à ce niveau (3 classes et 2 labos sont sujets aux infiltrations des eaux pluviales), à la dégradation et au vandalisme sur, entre autres, les gouttières et les gargouillis. Qu'en était-il du CEM Khider ? La question posée à brûle-point n'a pourtant pas surpris le chef de service, le CEM Khider ayant été partie intégrante du lycée A. Mira. Pour ce dernier, les structures du CEM Khider sont aussi solides et stables que celles du lycée. Si on a pu parler à un moment donné de murs qui tremblent ou menacent de s'écrouler, la faute, d'abord, incombait, selon le chef de service, aux travaux effectués dans le voisinage avec des compacteurs vibreurs d'une grande puissance. « On ne doit pas utiliser de tels engins en ville. Des constructions moins solides se seraient certainement écroulées. » Ensuite, il y a eu amplification du phénomène par des professeurs traumatisés qui avaient encore en mémoire le séisme du 21 mai 2003. C'est pour rassurer élèves et professeurs que les services concernés (DLEP, CTC, labo...) ont procédé à une étude sur l'édifice et conclu à sa stabilité incontestable. Rappelons que les secousses ressenties au moment des travaux de réfection des rues avoisinantes ont donné lieu dans les classes à un désordre indescriptible.