Photo : Riad De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine Le secteur de l'éducation de la wilaya de Aïn Defla, qui compte 178 384 élèves répartis sur différents paliers, a enregistré cette année une amélioration sensible dans plusieurs domaines, et ce, en dépit de la surcharge enregistrée dans les classes de première année du cycle moyen, une surcharge due à des raisons évidentes. Cette wilaya, qui dispose de 422 établissements d'enseignement primaire, 92 CEM et 34 lycées, lance régulièrement des opérations de rénovation des structures éducatives. En revanche, il semble que les écoles primaires observent encore quelques dégradations qui influent sur le déroulement des cours ; les interventions lancées ici et là sont souvent limitées, d'autant que les enveloppes financières dégagées par les communes, particulièrement celles à faible budget, ne peuvent répondre à l'importance des travaux qui exigent, parfois, des budgets plus conséquents. Selon des enseignants, des écoles, généralement à la charge des communes, se caractérisent par des aléas et carences dans leur structure, se rapportant à l'étanchéité, à des fissurations des murs ainsi qu'à la dégradation des fenêtres et autres mobiliers scolaires. De nombreuses écoles, situées dans des localités éloignées, ont besoin d'une plus grande attention, la peinture et les fenêtres (vitres brisées), par exemple, n'ont pas été refaites depuis plusieurs années. S'agissant du chauffage des salles de classe, des dispositions ont été prises en ce sens afin d'assurer des conditions favorables à l'enseignement. Cependant, des pannes sont souvent enregistrées, transformant les classes en chambres froides. Selon des enseignants, plusieurs APC, dont celle de Bourached, remédient régulièrement aux problèmes rencontrés par les écoles primaires situées dans le territoire de la commune, alors que d'autres ne consentent aucun effort à trouver des solutions. Par ailleurs, des établissements construits en préfabriqué, et contenant de l'amiante, sont encore en activité dans les localités enclavées et ce, malgré les instructions données par le gouvernement pour les remplacer par des constructions en dur vu le danger que représente l'amiante. Dans certaines grandes villes, ce genre d'écoles fait l'objet d'une éradication totale, à l'image du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla. Hormis les établissements relevant du premier palier, il semble que les structures des 2e et 3e paliers sont bien entretenues, d'autant que la direction du logement et des équipements publics (DLEP), relevant de cette wilaya, intervient en matière de construction de nouvelles structures et de lancement d'opérations de réhabilitation de certaines autres, dont la durée de vie est complètement dépassée. En somme, les nouveaux établissements scolaires, réalisés généralement par adaptation des plans, influent négativement sur l'environnement et sont contraires aux règles de l'urbanisme. Selon de nombreux spécialistes, les services concernés doivent interrompre la construction d'établissements scolaires par adaptation, d'autant qu'elle n'offre pas une marge de manœuvre aux architectes pour proposer un plan architectural répondant aux besoins des élèves, des enseignants et du personnel administratif. De plus, le choix de la conception des salles de classe et des équipements d'un établissement scolaire doit être laissés aux ingénieurs et techniciens qui élaborent les plans. Des spécialistes considèrent qu'il faut cesser d'imposer certaines normes du ministère de l'Education, lorsque l'on sait que des normes universelles existent. Selon les mêmes sources, un suivi régulier de la réalisation de ces établissements scolaires est également important pour garantir une durée de vie plus longue et éviter l'apparition d'anomalies, lesquelles, généralement, influent sur la qualité de l'enseignement et exigent des budgets importants lors des opérations de réhabilitation.