La commune enregistre un énorme déficit en infrastructures publiques Plusieurs villages sont désertés suite à un exode massif provoqué par le terrorisme. La population d'Ammal a longuement cru à l'amélioration de sa situation depuis que la localité a été érigée au rang de commune en 1984. Les sièges de quelques institutions étatiques qui ont suivi cette « promotion » n'arrivent plus à répondre favorablement aux besoins de la population. Selon le dernier recensement, la population de cette commune, sise à une trentaine kilomètres au sud-est du chef-lieu de la wilaya, est estimée à 8556 habitants. Une liste énumérative peut être facilement élaborée quant aux défaillances flagrantes enregistrées même au chef-lieu. L'insuffisance des logements construits dans le cadre social, l'absence des gares routière et ferroviaire, la non-distribution des locaux commerciaux construits dans le cadre du programme présidentiel « 100 locaux pour chaque commune », le silence affiché par les autorités quant à la construction d'une bibliothèque communale, le personnel insuffisant à la poste (un agent et un facteur pour toute la localité), la non-homologation du stade municipal sont entre autres les lacunes qui irritent la population de Ammal. Mais l'énorme insuffisance qui suscite continuellement l'inquiétude de la population, des parents d'élèves surtout, est l'inexistence d'un lycée. Les élèves qui réussissent dans le cycle moyen, sont contraints d'aller vers la commune voisine de Béni Amrane pour poursuivre leurs études secondaires. Même le CEM Mohamed Boudjnah sis au chef-lieu n'arrive plus à contenir tous les admis à ce palier. Mais une délégation de la wilaya est venue dernièrement à Bouaïdel, un village situé à 3 km à l'ouest de la commune, pour inspecter l'assiette choisie pour la construction d'un nouveau collège. Les parents d'élèves espèrent que ce projet englobe un réfectoire, car le collège du chef-lieu n'en est pas doté. Les promesses faites par l'actuel président d'APC, M. Amellal, de « régler le problème », tarde à se concrétiser. Il faut dire que la région a énormément souffert durant la décennie noire. Pour la population, la détérioration de la situation sécuritaire peut expliquer l'énorme retard mis dans le développement des zones rurales de la commune. Mais pas du chef-lieu. Car la situation s'est nettement améliorée avec l'implantation d'une brigade de gendarmerie. Les villages sont presque vidés de leurs habitants suite à un exode massif provoqué par l'insécurité qui a frappé la région. Il convient de rappeler qu'Ammal est une commune frontalière de l'ex-Palestro (Lakhdaria). Les habitants de Znina ne comprennent pas les causes des multiples défaillances qui ne cessent d'empoisonner leur quotidien. La société civile a décidé de se prendre en main par le biais de l'association de la ville, Assirem. La revendication du raccordement de la ville au réseau du gaz naturel. Si le centre-ville peine à s'intégrer dans le développement, que dire alors des zones éparses qui souffrent continuellement de l'isolement.