Les besoins d'encadrement pédagogique grandissent d'année en année. Le transport universitaire demeure insuffisant. Le centre universitaire Mohand Oulhadj de Bouira ne cesse de grandir, mais des insuffisances subsistent encore sur plusieurs volets. En effet, après la livraison du nouveau bloc des sciences de la matière, l'effectif étudiant passe à 8457 inscrits, dont 75,02% pour le système classique, et 24,98% en système LMD. Deux nouvelles filières sont ouvertes cette année, à savoir les sciences de la matière et le droit et sciences politiques en système LMD avec 300 inscrits. Les besoins d'encadrement pédagogique grandissent de plus en plus. Pour ce faire, 130 enseignants seront recrutés prochainement, dont 115 postes permanents et 15 associés. Le total s'élèvera à 308 enseignants. Côté administration, le centre dispose de 267 employés répartis comme suit : 195 postes titulaires, 59 postes dans le cadre du pré-emploi et 12 autres dans le cadre du DAIP. La direction du centre annonce que 48 nouveaux employés seront recrutés prochainement pour le compte de l'année universitaire 2009/2010. Sur le volet social et parmi les points noirs, figure le transport des étudiants. Le transport fait toujours défaut à ce niveau, si l'on croit les étudiants qui continuent à se plaindre de cet état de fait. Ces derniers sollicitent le renforcement de la flotte, particulièrement pour ce qui est du transport suburbain, notamment pour les localités d'Aïn Bessem, Sour El Ghozlane et Lakhdaria. Selon nos interlocuteurs, les moyens roulants mis à disposition ne répondent pas aux normes requises. « Les bus sont vétustes et sont, pour la plupart, d'une moyenne d'âge de 15 ans ». Le directeur des œuvres universitaires, M. Chafaï, nous dira à ce sujet : « Nous avons mis à la disposition des étudiants, 36 bus assurant les dessertes urbaines et suburbaines. Nous assurons le transport vers huit daïras », avant d'ajouter que « malgré l'ancienneté des bus, je considère que ces derniers sont propres et sont en mesure d'assurer l'arrivée des étudiants à leurs domiciles ». L'autre point souvent évoqué par les étudiants est celui relatif à l'hébergement. Le centre dispose de deux résidences universitaires pour garçons et filles. La cité des filles compte un peu plus de 3300 résidentes. Disposant de 1008 chambres, la résidence filles est constituée de 12 blocs. Lors d'une visite que nous avions effectuée en compagnie des responsables de la DOU, nous avons constaté de visu le respect rigoureux des normes d'hygiène, notamment au niveau des espaces communs. Le même constat a été fait à l'intérieur de la cuisine principale et du restaurant. Les quelques agents de contrôle de l'hygiène ainsi que le médecin de la résidence, déclarent que de ce côté-là la rigueur est de mise à ce niveau. Un avis que les résidentes ne partagent pas. D'après celles que nous avons interrogées, « les repas servis ne suffisent pas, et que parfois l'on ne prend que les desserts et autres garnitures ». L'une d'entre celles que nous avons rencontrées, nous dira tout bonnement qu'elle évite de « prendre ses repas au niveau du restaurant universitaire ». Ce à quoi rétorque une responsable de la résidence qui dira que « le restaurant universitaire n'est pas un trois étoiles. Nous essayons tout de même de faire de notre mieux pour garantir une alimentation équilibrée aux étudiantes ». Le problème de l'eau a été soulevé par certaines résidentes qui se plaignent du fait que l'eau arrive difficilement au cinquième étage, et que les heures de distribution de l'eau ne leur conviennent pas. « Nous rentrons à nos chambres vers 17h, épuisées et claquées, et l'eau est souvent disponible en notre absence. Il faut revoir la gestion de l'eau », dira une résidente. C'est là la plupart des problèmes posés par les étudiants qui souhaitent voir les responsables se pencher sérieusement sur les différents volets de la prise en charge à ce niveau. Car, faut-il noter que, de par le nombre croissant des étudiants qu'il reçoit, le centre universitaire de Bouira risque de voir ses capacités d'accueil réduites à leur portion congrue.