En effet, 32 jeunes, habitant les différents quartiers du chef-lieu communal de Haizer, ont été destinataires récemment de convocations émanant du tribunal de Bouira pour comparaître devant le procureur de la République le 23 octobre. Arrêtés le jour du scrutin par les policiers, les émeutiers avaient été relâchés le soir même après l'intervention des élus locaux. Les 32 personnes sont accusées d'«attroupement illégal, outrage et violence contre les agents de l'ordre public, dégradation de biens publics et obstruction de la route», lit-on dans la convocation du parquet de Bouira. A Haizer, le mouvement associatif s'est d'ores et déjà mobilisé et un collectif d'avocats s'est constitué pour défendre les mis en cause dans cette affaire. Il est utile de rappeler que lors de l'élection présidentielle d'avril dernier, plusieurs centres et bureaux de vote avaient été investis par de nombreux manifestants non seulement à Haizer mais également dans la localité de Raffour, à l'est de Bouira, où de violents affrontements entre manifestants et forces de gendarmerie ont été enregistrés. Plusieurs jeunes émeutiers avaient été arrêtés par les forces de l'ordre. Certains manifestants ont même passé la nuit dans les locaux du commissariat central de Bouira. Il a fallu attendre l'intervention des élus locaux et de quelques sages de la commune pour que ces jeunes soient relâchés par la police.