La liste comprend le changement dans 25 ambassades réparties sur les 5 continents. Contrairement aux attentes, les noms connus du grand public sont très rares et les promus sont essentiellement issus des réservoirs du ministère des Affaires étrangères. En dehors de Washington à qui la présidence de la République a trouvé en l'ancien ministre Abdelmadjid Bouguerra un nouveau locataire, devant remplacer l'inamovible Abdallah Baali, aucune autre grande capitale ne connaît de nouvel ambassadeur. La capitale canadienne, Ottawa, accueillera également un nouveau représentant de l'Algérie : Hocine Meghar prendra la place de Smaïl Benamara, en poste depuis 2006. Abdelaziz Sebaa, ancien consul à Montréal et ancien journaliste, trouve un nouveau point de chute. Il représentera l'Algérie à Doha au Qatar, tandis que Toufik Dahmani, un cadre des AE, est nommé à Brazilia, au Brésil. Abdelhamid Chebchoub, directeur général des pays arabes et ancien ambassadeur à Dakar, est nommé à Belgrade, en Serbie. D'autres hauts fonctionnaires aux Affaires étrangères sont également promus au rang d'ambassadeurs. C'est le cas de Lamine Benchérif (Tokyo, Japon) ; Yahia Cherif Hamza (New Delhi, Inde) ; Lakhel Benkelai (Islamabad, Pakistan) ; Antar Daoud (Libreville, Gabon) ; ou encore Achach Mohamed (La Havane, Cuba). Des femmes et des «intouchables» En plus des ambassadeurs, le mouvement a touché également les consuls. 14 nouveaux responsables des consulats algériens, situés essentiellement en France, sont nommés. Ali Talaourar, ancien directeur de la Communication du ministère des Affaires étrangères hérite du consulat de Casablanca (Maroc). Kacini El Hassani Abdelkader est, quant à lui, désigné consul dans la très symbolique Djeddah, en Arabie Saoudite. Rarement nommées aux hautes fonctions de l'appareil diplomatique, les femmes sont de plus en plus nombreuses à occuper des postes importants. Trois d'entre elles sont promues consuls. Il s'agit de Sabria Boukadoum (New York, USA) ; Linda Kahlouche (Pontoise, France) et Bahia Messir (Istanbul, Turquie). Ce mouvement dans le corps diplomatique et le plus vaste de ces dernières années. Des mouvements partiels et plus politiques ont eu lieu l'année dernière. Il s'agit notamment de la nomination de Amar Boudjemaâ à Paris en remplacement de Missoum Sbih. Mohamed Amine Guendil, ancien secrétaire général de la Présidence était également nommé à Berne, en Suisse. Si certains diplomates restent en poste en moyenne quatre années, le consul général d'Algérie à Marseille, Abdelhamid Saïdi a battu les records de longévité : cet octogénaire est en poste depuis le milieu des années 1990. Une preuve supplémentaire que les critères de nomination et de rappel des personnels diplomatiques ne sont pas toujours respectés.