L'informel gagne du terrain et la clochardisation des rues principales est déjà à un stade avancé. A la rue Victor Hugo, des ballots d'effets vestimentaires et des chaussures meublent le décor et c'est en véritable «envahisseurs» que les jeunes revendeurs agissent et prennent les trottoirs et les chaussées en otage. «Je ne peux ni rouspéter ni demander l'aide des autorités par peur de représailles de la part de ces groupes qui ont leurs protecteurs», s'en plaint un commerçant de ladite rue. La place de l'Indépendance ne désemplit guère et c'est le bazar quotidien que l'on offre aux passants. Des fripes aux chardonnerets, le négoce est permanent. «On y vend des fripes et du matériel usé mais c'est surtout les autres activités illégales notamment la vente des psychotropes qui mobilisent ce beau monde», révèle un citoyen. Les rues Ouarti Abderrahmane, Ibn Khaldoun, El-Fidayine, l'ALN ,Hacen Belaboudi… et bien d'autres, ne dérogent pas à la règle et c'est la voie publique qui y est carrément envahie par les étals de fortune. La mode ces dernières années est à la location des façades à raison de 6000 à 10.000 DA. «C'est un palliatif pour pouvoir cohabiter avec des squatters encombrants contre lesquels nous ne pouvons rien», reconnait un autre commerçant qui veut garder l'anonymat. Côté officiel, la première moitié du mois en cours a connu, dans le cadre de la lutte contre le commerce informel, 18 opérations, couronnées par la libération et le nettoyage des espaces occupés par les commerçants illicites, et ce, en collaboration avec les services de l'APC du chef-lieu de wilaya. Selon le bilan rendu public par la cellule de communication de la sûreté il a été également procédé, à l'issue desdites opérations, à la saisie de 329 unités d'articles proposés à la vente (effets vestimentaires, ustensiles, jouets….) et de 230 Kg de fruits et légumes, entre autres.