Les transformateurs sont représentés par l'association des Fabricants aliments de bétails des régions pastorales (FABRP) présidée par Yahia Merah. Ils demandent que « les livraisons d'orge soient respectées, conformément aux textes régissant le secteur ». « Depuis trois ans, c'est la grand pagaille. Malgré nos écrits au Premier ministère et au ministère de l'Agriculture, la distribution d'orge aux transformateurs est suspendue, sans aucun motif notifié », explique-t-il. Et d'ajouter : « Ce n'est pas la première fois qu'une audience est demandée. A chaque fois elle est rejetée ». Les contestataires, en sit-in improvisé devant la direction de l'OAIC, près de la rue Didouche Mourad, ne comprennent pas pourquoi « la direction générale refuse de les recevoir pour s'expliquer sur cette suspension ». « À l'heur actuelle, sur la cinquantaine de fabricants connus pour vendre l'aliment transformé aux éleveurs, un seul fabricant de Mascara bénéficie de tout le quota. Il est favorisé. Ce quota doit pourtant être réparti entre tous les transformateurs. L'OAIC doit nous apporter des réponses sur ces agissements, qui piétinent les lois de la République et désorganisent le fonctionnement de la filière », affirment les protestataires.
Les fabricants insistent pour dire que « depuis trois ans, ils n'ont reçu aucune graine d'orge pour continuer leur activité. Malgré cela, ils sont obligés de payer les impôts, de payer les employés, et le maintenance du matériel, qui peut atteindre le milliard de centimes ». D'autres ont lancé des projets dans le cadre de l'ANSEJ. « Mais comment vouez-vous que je travaille et à faire fonctionner l'entreprise si l'OAIC ne donne pas d'orge aux transformateurs, alors que c'est sa mission principale, comme le stipule les conventions », s'interroge le représentant de la région de Msila. Un autre fabricant souligne que « si le prix du bétail n'est pas maîtrisée et que chaque année il augmente, c'est du entre autre a cause des pratiques de copinage et de favoritisme. Il est inadmissible de créer un monopole de vente d'aliments de bétail et le laisser entre les mains d'un seul opérateur ».
Youcef Merah, le président de l'association, précise que « le ministère de l'Agriculture avait ordonné à l'OAIC, en septembre 2014, de régler définitivement le problème. Mais la situation est restée bloquée, malgré les injonctions de la hiérarchie ».
Nous avons tenté de connaître la version de l'OAIC. En vain.