Le chef d'inculpation est lié à une vidéo montrant un homme habitant dans la commune de Mih Ouensa, à 25 km d'El Oued, être maltraité par des gendarmes lors d'une enquête. Ce jeune homme a été arrêté par les éléments de la Gendarmerie nationale d'El Oued, lors de protestations de la commune de Mih Ouensa en 2012 contre les coupures de courant. Ce jeune homme a été convoqué en tant que témoin lors du procès de Rachid Aouine, prévu aujourd'hui. Rachid Aouine a renié cette accusation, en indiquant qu'il a partagé cette vidéo sur sa page facebook. Pour leur part, les services de la Gendarmerie nationale ont affirmé que la vidéo en question n'était pas réelle. Le jeune homme, qui a été maltraité par des gendarmes, a déclaré devant le juge qu'il avait été battu avec une ceinture militaire. Sur ce point, le collectif des avocats, dont le président de la LADDH, Me Noureddine Benissad, et Mostafa Bouchachi ont insisté pour qu'une enquête soit ouverte afin de faire la lumière sur les dépassements de la gendarmerie. Pour sa part, le procureur de la République près le tribunal d'El Oued, a déclaré que la vidéo en question n'était pas réelle. Il a demandé dans son réquisitoire 100 000 DA d'amende et une peine de deux ans de prison ferme pour «outrage à corps constitué». Le collectif des avocats, qui a annoncé son intention de faire appel de la condamnation de Rachid Aouine, estime que les poursuites engagées contre lui portent sur ses opinions. «Les défenseurs des droits de l'homme ont droit à une protection», indique-t-il en soulignant que la «LADDH reste mobilisée pour la libération de Rachid Aouine et la défense des libertés, notamment d'expression et d'opinion».