Réclamant la restitution de leurs fusils de chasse, lesquels leur ont été confisqués, pour certains, en 1993, et brandissant des récépissés de dépôt d'arme à feu que leur ont délivré les services de sécurité, des dizaines de citoyens, venus de toutes les daïras de Biskra, se sont rassemblés, mercredi dernier, devant l'entrée du siège de la wilaya pour demander une entrevue avec le wali. Ammi Messaoud, l'un des protestataires, la soixantaine bien entamée, raconte : « Il y a plus de quinze ans, nous avons agi conformément à la loi en remettant nos armes, or nous constatons que ceux qui ont caché leurs armes au lieu de les remettre aux services de sécurité en jouissent aujourd'hui normalement tandis que nous, nous en sommes à mendier notre bien. » Un autre d'ajouter : « Ce problème, réglé dans les wilaya limitrophes de Biskra, nous irrite d'autant plus que nous avons à maintes reprises sollicité les responsables sans jamais avoir de réponses satisfaisantes. Nous avons le droit de récupérer nos armes et nous espérons être seulement entendus par les autorités locales. » Une délégation de ces hommes, pour la plupart des fellahs et des habitants des zones rurales, ayant besoin de leurs armes « pour se défendre contre les chiens errants et les sangliers, pullulant dans certaines communes, dissuader les maraudeurs de s'en prendre à (leurs) familles et à (leurs) biens, et pour l'honneur », selon leurs propos, a été reçue vers 10 h par le chef de cabinet de la wilaya. Celui-ci les a rassurés en leur signifiant que les services compétents étaient au courant de leur situation et qu'une opération de restitution de plus de 3000 fusils de chasse à leurs propriétaires sera lancée après l'aval du chef de la 4e région militaire dont dépend la wilaya de Biskra.