La criminalité reste « inquiétante » à Aïn Defla en dépit d'une baisse de ce phénomène d'au moins 432 affaires en 2009, où il a été enregistré 2603 entre délits et crimes. Aïn Defla. De notre envoyé spécial Aïn Defla est une région où l'insécurité est omniprésente en raison de la propagation des fléaux sociaux, comme la délinquance, notamment dans les zones rurales où le désœuvrement et la malvie sont le lot quotidien des populations. Au total, 1329 personnes ont été arrêtées, dont 613 personnes ont été placées sous mandat de dépôt durant la même période. Le chef de groupement de la Gendarmerie nationale de Aïn Defla, le colonel Mohamed Benaziz, qui nous a reçus en son siège ce samedi, révèle que les délits et crimes contre les personnes viennent en tête de liste avec un total de 1236 dont 49 actes criminels enregistrés durant l'année 2009. Viennent en seconde position, les affaires liées aux infractions commises contre les biens, notamment les vols. « C'est une région où les litiges et les différends entre familles sont omniprésents », précise l'officier. Les affaires de faussaires ne sont pas en reste puisque, au moins 166 délits ont été enregistrés dans cette wilaya. Le permis de conduire reste la pièce la plus falsifiée. Le trafic de véhicules a eu également son lot, 325 affaires y afférentes ont été traitées et 48 véhicules ont été saisis. 71 personnes ont été mises sous les verrous. La contrebande sévit à Aïn Defla même si, selon les dires du premier responsable local de la Gendarmerie nationale, « plus de 90% des contrebandiers sont issus d'autres régions ». Cigarettes, drogue, portables, habits, or, devises…, toutes « ces marchandises » ont failli inonder la capitale n'était la vigilance des unités de la gendarmerie qui ont réussi à mettre hors d'état de nuire plusieurs bandes de malfaiteurs. L'affaire la plus saillante est celle qui a trait à la saisie chez trois personnes de 4 milliards de centimes, dissimulés sous les sièges de leur véhicule, lors d'un contrôle routinier. Plus de 120 kg de kif ont été saisis au cours de l'année par les gendarmes. Ce trafic dans lequel sont impliquées aussi des femmes a connu une hausse par rapport à l'année 2008. Un simple fait que l'officier a évoqué : celui de cette femme « moutahadjiba » qui a pris un taxi d'Oran et sur laquelle il a été retrouvé près de 5 kg de kif. Aïn Defla reste le passage par excellence pour les différents migrants clandestins qui échappent au contrôle dans les wilayas de l'ouest du pays. Pas moins de 275 Subsahariens de 19 nationalités, mais dont la plupart sont des Marocains, ont été appréhendés par les gendarmes sur la RN4 et l'autoroute Est-Ouest durant l'année 2009. Par ailleurs la RN4, qui traverse Aïn Defla, est une route des plus mortelles et il n'est pas un bilan de la Gendarmerie nationale qui n'évoque un accident sur ce tronçon. Le « terrorisme » routier a encore frappé sur la RN4, où 356 accidents sur les 684 enregistrés sur les différentes routes traversant cette wilaya ont été constatés. La route a tué 114 personnes et blessé 1129 autres à Aïn Defla où 93 accidents mortels ont été enregistrés tout au long de l'année, dont des pics ont été enregistrés aux mois de juillet, août et septembre. A peine ouverte à la circulation, l'autoroute Est- Ouest qui traverse cette wilaya sur un tronçon de 102 km a elle aussi fait ses victimes. Près de 80% de ces accidents sont corporels et causés par les conducteurs. La Gendarmerie nationale de Aïn Defla a entrepris 99 opérations coup-de-poing et 266 rondes en 2009 qui se sont soldés par 35 arrestations.