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60e anniversaire de la mort de Tayeb Belazzoug : Une grande figure de la résistance contre la colonisation
Publié dans El Watan le 07 - 01 - 2019

Si la grande histoire de la résistance est désormais bien connue, le parcours de nombreux acteurs majeurs de cette époque reste en partie à écrire. D'où l'intérêt d'un document authentifié par l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), qui a le mérite de révéler des facettes de notre histoire révolutionnaire et permet de comprendre ce qui a pu amener des hommes aux grandes épreuves à se hisser au rang de héros.
Le document de l'ONM livre un certain nombre d'informations précieuses et inédites sur le grand révolutionnaire et martyr Tayeb Belazzoug, ainsi que sur la résistance héroïque du village Aït Laâlam durant le combat libérateur contre la France coloniale. En feuilletant ce document, on distingue des signes annonciateurs d'un grand destin.
Né en 1907 à Aït Laâlam, village dépendant actuellement de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, Tayeb Belazzoug a joué un rôle majeur durant la guerre pour l'indépendance de l'Algérie en fournissant à titre gratuit des armes à feu à l'ALN, de 1955 jusqu'à sa mort au champ d'honneur en 1958. Bien avant le déclenchement de la lutte armée, il avait exercé comme vendeur d'armes à feu.
Très jeune, il avait émigré en France, où il avait exercé comme commerçant jusqu'en 1940, avant de retourner au pays au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Il avait le mérite de faire rentrer la résistance armée contre l'occupant dans sa région.
Il était parmi les premiers qui ont rejoint la révolution armée dès 1955, en fournissant des armes automatiques ô combien précieuses pour les combattants de l'ALN. Membre du commissariat politique du FLN, il avait pris part à plusieurs batailles au maquis, qui ont opposé les combattants de l'ALN à l'armée coloniale.
La première bataille fut celle qui a eu pour théâtre son village natal, Aït Laâlam, en 1955. Depuis, les combats s'enchaînent, avec notamment la bataille de Tila, le 4 mai 1956.
En compagnie de son épouse, Elghaya Redjdal, et de son frère, Abdelhamid, il a mené une résistance farouche au maquis. Plusieurs maisons de la famille Belazzoug du village Aït Laâlam ont été sauvagement détruites par les bombardements de l'aviation coloniale. C'est le cas des maisons de Tayeb, Abdelhamid et Khellil Belazzoug, qui ont été réduites en ruine.
Tayeb Belazzoug a fourni à l'ALN une grande quantité d'armes, dont quatre fusils automatiques, 64 revolvers de différents types, 120 fusils de chasse, des tenues de combat et une grande quantité de munitions, ainsi que de la matière première servant à la fabrication d'explosifs. Le village Aït Laâlam fut un des premiers berceaux des insurrections armées contre l'occupant français dès 1871.
La plus célèbre bataille est connue par le nom de “Lachbour”, durant laquelle sont tombés au champ d'honneur des centaines de martyrs, dont le héros, Ali Laâlali (Belazzoug). Un autre héros a pour nom Ahmed Ben Ahcene, qui a perdu la vie lors de la bataille de Medjana, durant la révolte des Mokrani le 16 mars 1871 en Algérie.
C'est la plus importante insurrection contre le pouvoir colonial français depuis le début de la colonisation de l'Algérie en 1830 : plus de 250 tribus se soulèvent, soit un tiers de la population de l'Algérie.
Elle est menée depuis la Kabylie des Bibans par cheikh El Mokrani et son frère Boumezrag, ainsi que par cheikh El Haddad. En mars 1956 est constituée une cellule de l'FLN/ALN au sein du village Aït Laâlam, composée de cinq membres et présidée par Mohamed Belazzoug, et une vingtaine de volontaires dirigés par Arezki Belazzoug. La cellule a eu à son actif plusieurs opérations ayant ciblé des objectifs infrastructurels de l'armée coloniale.
Parmi les autres batailles qui ont eu pour théâtre Aït Laâlam durant la guerre de Libération, figure celle de Resfa, sur la rive droite de Oued El Mahdjar.
C'est l'épopée de l'insurrection armée, menée sous le commandement de Ahmed Feddal (Si H'mimi Oufadel), un chef révolutionnaire qui a joué un grand rôle dans les maquis en dirigeant de grandes opérations, à l'image de la grande bataille d'Iguirvan, en juin 1957, sur les hauteurs d'Akbou.
Bataille durant laquelle le village d'Iguiurvan a été dévasté par les bombardements. Des dizaines de civils, dont des femmes et des enfants, y laisseront leur vie.
Le commandant Si Hmimi a aussi dirigé une grande bataille à Aït Laâlam le 16 février 1956, où 133 combattants ont opposé une héroïque résistance contre 36 soldats coloniaux commandés par Falan. Pas moins de 26 soldats coloniaux ont été abattus. Quatre martyrs y ont laissé leur vie et quatre autres ont été blessés.
L'ALN a pu récupérer des armes à feu et des tenues de combat, qui ont été offertes par Si Hmimi à Krim Belkacem et à Zighout Youcef lors du Congrès de la Soummam, le 20 août 1956. Moins de deux mois après, lors d'une grande bataille menée le 16 février 1956, le village Aït Laâlam a été bombardé par l'aviation coloniale.
Le même jour a coïncidé avec les batailles de Tila d'Ikhervan. Les 17 et 24 février 1956, des dizaines de militants nationalistes de la famille Belazzoug et du village d'Aït Laâlam ont été emprisonnés et torturés par l'armée coloniale.
Pas moins de 110 maisons du village Aït Laâlam ont été détruites par l'aviation coloniale. En 1958, les villages d'Ighil Oumalou, Boukhemis et El Kalaâ seront le théâtre de plusieurs accrochages opposant les combattants de l'ALN et l'armée coloniale.
Dès juillet 1956, le village Aït Laâlam a été décrété zone interdite. Une caserne a été construite et les villageois ont déserté le village pour fuir les exactions coloniales. Le 14 avril 1962, la famille Belazzoug, qui compte une trentaine de martyrs et autant de moudjahidine emprisonnés, a regagné son village qu'elle a fui.


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