Déjà condamné à la peine capitale pour assassinat, cinq ans auparavant, un accusé, B.N., âgé de 25 ans, a écopé, hier d'une autre condamnation à mort prononcée par le tribunal criminel. Il a comparu à nouveau, hier, pour un crime crapuleux perpétré en février 2005 dans la forêt de M'Sila, à la sortie ouest de la ville. Vraisemblablement pris par des remords, il s'est confié, quelques semaines plus tôt, au chef de détention de la maison d'arrêt de Chlef où il est détenu. Il a avoué être l'auteur de l'assassinat d'un sexagénaire non identifié. Cependant, dans le but d'assouvir sa vengeance, il a dénoncé de prétendus complices, ses trois coaccusés qui ne sont autres que des témoins à charge l'ayant accablé dans sa précédente affaire. Ces derniers, B.S., D.M. et R.S., ont été finalement innocentés, hier, et ont ainsi bénéficié de l'acquittement. Selon les faits rapportés à travers la lecture de l'arrêt de renvoi, le principal mis en cause a dressé un guet-apens à sa victime dans ladite zone boisée. Il lui a asséné un coup à la tête à l'aide d'une grosse pierre pour l'assommer avant de le brûler vif. Une carte de séjour à moitié détruite par les flammes fait état que la victime était établie dans la ville française de Montpellier. Les enquêteurs de la gendarmerie nationale n'ont pu, malgré plusieurs appels à témoins, identifier le corps du malheureux. En reconnaissant son forfait, l'accusé a déclaré à la barre « s'être trompé de personne ». Ses trois présumés coaccusés, bergers de leur état, ont affirmé « tout ignorer sur cet assassinat » en faisant remarquer : « il a une dent contre nous parce que nous avons témoigné contre lui dans une autre affaire d'assassinat ». Le représentant du ministère public a requis la peine capitale pour l'ensemble des inculpés. Les avocats de la défense des trois présumés accusés ont demandé l'acquittement pur et simple de leurs mandants en mettant en évidence le fait qu'« ils ont été victimes d'une machination diabolique concoctée par l'auteur de l'assassinat ». Rappelons que le condamné à mort a déjà assassiné un quinquagénaire dans des conditions presque similaires. Il l'a écrasé avec son propre véhicule avant de dissimuler son corps dans le coffre et mettre le feu.