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Pékin menace Washington de « répercussions graves »
La vente d'armes à Taïwan déclenche la crise
Publié dans El Watan le 31 - 01 - 2010

Il y a de l'électricité dans l'air entre Pékin et Washington, c'est le moins que l'on puisse dire.
Un contrat de vente d'armes américaines à Taïwan a servi d'étincelle à une crise diplomatique entre deux superpuissances, la Chine et les Etats-Unis. Signe de la montée d'adrénaline chez les dirigeants de l'Empire du Milieu, il a été décidé de suspendre depuis hier tous échanges militaires avec les Etats-Unis. Dans un communiqué rendu public hier, le ministère chinois des Affaires étrangères précise également avoir gelé des discussions à haut niveau sur la sécurité et annonce des sanctions commerciales à l'encontre des sociétés d'armement américaines impliquées dans la livraison d'armes américaines à Taïwan. Après l'affaire Google, ce contentieux militaire prouve que le coup de froid entre la Chine et les Etats-Unis est loin d'être de simples chinoiseries administratives.
Par leur récurrence, les turbulences sino-américaines s'apparentent à une guerre froide entre deux puissances aux desseins géopolitiques pas tout à fait communs. En effet, le Pentagone a annoncé vendredi la vente à Taïwan de missiles antimissile Patriot, de navires chasseurs de mines sous-marines et d'hélicoptères Black Hawk pour un montant de 6,4 milliards de dollars. Un tel arsenal vendu à son insu à sa propre province ne pouvait pas passer sous silence. Pour la Chine, cela constitue une ingérence dans ses affaires internes. C'est pourquoi sa réaction a été vigoureuse en allant jusqu'à menacer les Etats-Unis de « répercussions graves ». « Le projet américain détériorera sans aucun doute les relations sino-américaines et aura un impact négatif grave sur les échanges et la coopération entre les deux pays dans des domaines majeurs », avait averti plus tôt un communiqué du vice-ministre chinois des Affaires étrangères, He Yafai.
Chinoiseries
Les fournitures d'armes à Taïwan par les Etats-Unis sont un dossier épineux qui provoque régulièrement la colère de Pékin. Les Etats-Unis utilisent Taipei comme moyen de pression de la Chine pour la faire plier sur ses positions à l'égard de certains dossiers. Taïwan motive son armement par le fait que le géant voisin ait pointé 1500 missiles sur son territoire. Mais pour Pékin, Taïwan est une partie intégrante de son empire et elle ne tolère pas qu'un autre pays pointe son nez dans sa zone d'influence. « La nouvelle initiative américaine de vendre des armes à Taïwan, qui fait partie intégrante de la Chine, constitue une intervention choquante dans les affaires intérieures chinoises, met gravement en danger la sécurité nationale de la Chine et nuit à ses efforts de réunification pacifique », souligne en effet le communiqué du gouvernement chinois.
Il y a lieu de rappeler que Pékin avait déjà interrompu ses relations militaires avec les Etats-Unis pendant plus d'un an après la précédente livraison d'armes américaines à Taïwan en octobre 2008. Bien que les Etats-Unis aient reconnu la Chine communiste en 1979, et du coup Taïwan comme province, une loi votée par le Congrès américain a autorisé les Etats-Unis à vendre à Taïwan des armes défensives.
Liaisons dangereuses
Les administrations américaines ont souvent voulu se servir de Taïwan comme un poste avancé dans cette région pour contrer la Chine. Il n'est pas fortuit d'ailleurs que le ministère taïwanais de la Défense se soit réjoui hier de la vente. « Le ministère se félicite et remercie les Etats-Unis de leur décision (...). Cela conférera à Taïwan davantage de confiance dans son processus de réconciliation avec la Chine, cela contribuera à la paix et à la stabilité dans le détroit de Taïwan », selon un communiqué. Finalement, la récente visite du président Obama à Pékin et le « partenariat stratégique » qui en a résulté, ne sont qu'un écran de fumée.
La Chine et les Etats-Unis, deux superpuissances et deux membres du Conseil de sécurité, sont loin d'être en accord total. Le récent conflit avec le géant américain de l'Internet dénote de la volonté de Pékin de repousser les assauts des Etats-Unis pour s'immuniser contre d'éventuels problèmes internes. Cette vente d'armes s'apparente peut-être à une montée en puissance des pressions américaines sur la Chine pour qu'elle cesse de ramer à contre-courant de la diplomatie US. En effet, en plus des dossiers litigieux comme le changement climatique et la sous-évaluation de sa monnaie (yuan), les Etats-Unis reprochent surtout à la Chine de ne pas rallier le dispositif de sanction contre l'Iran qui fait l'unanimité parmi les membres du Conseil de sécurité.
De même que la politique jugée expansionniste de Pékin en Afrique et ses liaisons « dangereuses » avec certains pays taxés d'« hostiles » (Soudan, Cuba, Venezuela…) par le trio USA, UE et Israël, n'arrange sans doute pas les plans américains. C'est dire que l'on assiste à un vrai choc de titans.
Le contrat
Le projet de vente d'armes américaines à Taïwan comprend 114 missiles antimissile Patriot « PAC-3 », (2,81 milliards de dollars), 60 hélicoptères Black Hawk UH-60M (3,1 milliards), 12 missiles Harpoon, deux chasseurs de mines de classe Osprey. La livraison d'un système d'amélioration de contrôle et de manœuvre fait également partie de l'arsenal selon le site Internet du Pentagone. Le contrat comprend aussi des équipements de communication pour les F-16 taïwanais pour un montant global de 6,4 milliards de dollars.


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