H. Faïdi : « Si une offre est validée par un jury, il n'est plus question de modifier quoi que ce soit » Entre le projet lauréat et celui qui a été développé pour servir de marche de travaux, il y a des différences importantes, au-delà de ce que peut tolérer la pratique. Le président de la République a émis un vœu et probablement choisi un projet. Mais ce qui est certain c'est que la nouvelle version, car il y a nouvelle version, présente autre chose. Si une offre est validée par un jury, il n'est plus question de modifier quoi que ce soit, sauf si ce sont des adaptations mineures. Un projet d'architecture est une œuvre complète, indivisible, ce n'est pas un montage, alors on valide tout ou on ne valide rien. Dans ce cas, il aurait été judicieux, puisque le projet manque d'algérianité, de refaire le concours, d'ouvrir les conditions d'éligibilité afin d'évaluer d'autres propositions, meilleures. Mais les organisateurs ont tenu à garder le même groupement, en l'occurrence le germano-tunisien Kiefef Ste Krebs Und même si sa réponse s'est finalement avérée partielle. C'est contraire au code des marchés publics et à la pratique. J'y vois une opération de construction et pas une commande d'architecture. Le marché ayant été attribué au mieux-disant, ça laisse quelques doutes et un goût déjà amer. M. L. Aloui : « Pas de modifications, mais des améliorations » Ce projet modulable est susceptible d'être amélioré. Nous n'avons pas apporté des modifications importantes, mais plutôt des améliorations recommandées par une commission composée d'architectes de renommée, afin que la mosquée représente l'architecture des mosquées maghrébines, elles-mêmes inspirées des mosquées algériennes. Les améliorations n'ont pas changé le délai ni le coût objectif du projet.