Le chef de la diplomatie française a été accueilli, à son arrivée à l'aéroport international Houari Boumedieène, par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel. A son arrivée, le responsable français affirme qu'il est venu préparer la prochaine visite du nouveau président français, Emmanuel Macron, à Alger. «Le président Macron souhaite voir les relations historiques et d'amitié repartir avec beaucoup de détermination. Je suis venu ici pour préparer un déplacement du chef de l'Etat», affirme-t-il. Et d'ajouter : «J'entends bien que cette visite soit fructueuse et anticipatrice d'autres visites. Je suis là pour activer les instances du partenariat algéro-français, renforcer nos liens et échanger sur les sujets d'actualité régionale, en particulier la Libye, le Sahel et le Moyen-Orient.» Ainsi, cette visite devra être une occasion pour le ministre algérien des Affaires étrangères et son homologue français de faire le point de l'avancement des nombreux chantiers et dossiers inhérents à la coopération bilatérale. Ils procéderont également à «un examen approfondi des questions régionales et internationales d'intérêt commun, notamment la situation en Libye et au Mali, ainsi que celles ayant trait à la sécurité et à la lutte contre le terrorisme». Cette visite sera aussi l'occasion pour les deux ministres d'évoquer «les prochaines échéances bilatérales». Cette visite, la première du genre pour un ministre français depuis l'élection du président Emmanuel Macron, devra être une occasion pour les responsables des deux pays d'échanger leurs points de vue sur les questions sécuritaires régionales, dont notamment la situation en Libye et au Sahel. Jean-Yves Le Drian devra sans doute clarifier les propos tenus par Emmanuel Macron lors de sa visite au Mali concernant la lutte antiterroriste. L'Algérie et la France ont, notamment depuis 2012 sous la présidence de François Hollande, une parfaite entente sur le règlement politique des crises au Sahel et en Libye. Outre les questions régionales, Abdelkader Messahel et son homologue devront faire le point sur l'évolution des relations bilatérales algéro-françaises, comme ils examineront les voies et moyens de les développer davantage. Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères devrait certainement évoquer la visite d'Emmanuel Macron au Maroc, qui est une décision inédite pour un chef d'Etat français. Prévue pour les 14 et 15 juin, cette tournée constitue une première pour un président français. Car Emmanuel Macron a rompu la tradition, maintenue par Nicolas Sarkozy et François Hollande, qui ont entamé leurs tournées respectives au Maghreb par l'Algérie.