La Cour suprême a rendu des verdicts en faveur des retraités de Sontrach. Des jugements de la Cour suprême enjoignent au groupe de rétablir les travailleurs dans leurs droits liés à l'indemnité de l'expérience professionnelle (IEP). «Des retraités du groupe Sonatrach ont eu gain de cause. Les verdicts de la Cour suprême concernant l'IEP devraient faire jurisprudence», estime un retraité du groupe, s'indignant de la persistance du conflit depuis plus de neuf années. Si la justice a rendu des verdicts en faveur des retraités, Sonatrach et la Mutuelle de l'industrie du pétrole (MIP) n'ont pas décidé «de se conformer aux lois de la République», regrettent les représentants des travailleurs dans une déclaration dont El Watan détient une copie. «Ces deux entités (direction et MIP) ne tiennent guère compte des principes fondamentaux de la République en total dévoiement du sens et du rôle d'une gestion saine et adéquate», précise la déclaration. Les travailleurs regrettent le «boycott» de la mutuelle des conventions les liant en n'omettant «aucun signe positif quant aux décisions de justice dont disposent les retraités et dont le verdict est à leur avantage». Les quelque 18 000 retraités du groupe public ont dénoncé le montant actuel de l'IEP : le taux de cette indemnité est calculé sur l'ancien salaire de base. Les représentants des travailleurs, qui dénoncent le «mutisme» de leur ancien employeur et de la MIP de Cherga (Alger), se réfèrent à des textes de loi, notamment le décret 85-58 du 23 mars 1985 portant Indemnité d'expérience, la loi 90-11 du 21 avril 1990 régissant les relations de travail, mais surtout à la convention collective signée en novembre 1994 mais non-appliquée concernant l'IEP versée à tout travailleur à partir de sa deuxième année d'expérience. Menant depuis plusieurs années le combat contre les mesures «injustes» de la direction et de la MIP, les retraités ont maintenu leur mobilisation : ils appellent à cet effet à un rassemblement de leurs collègues, pour le mercredi 26 juillet, devant le siège du ministère de l'Energie au Val d'Hydra (Alger), pour exiger le rétablissement dans leurs droits et indemnités : IEP/IAG. Selon les représentants des travailleurs, ces rassemblements sont les «seuls moyens efficaces pour faire entendre notre voix et informer l'opinion publique et les plus hautes instances de l'Etat de la gestion catastrophique de Sonatrach et de la mutuelle (MIP) et le calvaire que subissent quotidiennement les retraités sans exception». Ils ont aussi formulé des demandes d'audience à l'adresse du président de la République, du Premier ministre et du ministre de l'Energie. «Nous, les retraités libres, mettons tous nos espoirs entre les mains de ces trois départements, pour une audience. Et ce, afin de trouver un dénouement final à nos problèmes», signale la déclaration des retraités.