C'est ce qu'a déclaré dimanche soir le wali d'Annaba au terme d'une réunion qui l'a regroupée avec ses directeurs de l'hydraulique, GTH, Sonelgaz, ADE et hydro-transfert. Sixième du genre depuis le début de la crise d'eau qui a secoué cet été la wilaya, cette réunion a pour objectif d'évaluer le plan d'urgence et l'amélioration d'alimentation en eau potable de la wilaya. «Pour pallier au stress hydrique, un total de 27 forages sont programmés en urgence dans les communes de Oued Aneb, El Hadjar et El Bouni dont la profondeur des puits est de 100 à 120 mètres. Douze de ces projets ont été cédés de gré à gré à une entreprise privée spécialisée. Un avis d'appel d'offres a été lancé pour le reste. Actuellement, cinq forages sont achevés dont la capacité totale est de 30 000 m3/j. Ils sont implantés à Seybouse, Sidi Salem, Kherraza1, Kherraza 2 et Draa Errich» a annoncé, d'emblée, Zoubir Boulehbel, le directeur de l'hydraulique. Et de préciser que : «L'alimentation en eau potable sera localisée. C'est-à-dire que ces forages seront destinés à approvisionner les petites localités. En cas d'un faible débit des forages, six autres de remplacement ont été programmés dont trois à El Bouni, un à Boukhadra et deux à pont Bouchet». Par ailleurs, le même responsable a abordé le problème des fuites d'eau potable. Pour endiguer ce mal qui ronge nos réserves, il a été placé au niveau des points noirs trois équipes d'interventions quotidiennes dont une à la cité Plaine Ouest, une à Zaafrania et une à Sidi Amar et El Hadjar. Maigre bilan, puisque seulement douze pannes ont été réparées depuis le début du mois de septembre 2017 et la pose de 4 vannes. Concernant l'entretien des installations de distribution de l'eau potable, le directeur de l'hydraulique révèle que : «Des avis d'appel d'offres ont été lancés dont l'objet est la réhabilitation de neuf stations de pompage». Reprenant le micro, le chef de l'exécutif est revenu sur le projet de la station de dessalement de 300 000 m3 /jour nécessitant une enveloppe de 160 millions DA. Rappelons qu'en 2008, des annonces en grandes pompes faisaient état de la réalisation d'une station de dessalement d'eau de mer dont la capacité est 50 000 M3/jour et autres stations de pompage. Elles se sont avérées après des promesses électoralistes. En effet, prévu dans la commune côtière de Chatt (El Tarf), ce projet a été reculé pour 2011 avant d'être définitivement abandonné, sachant que l'Oranie à elle seule dispose actuellement de six stations de dessalement d'eau de mer. Il faut savoir aussi que le barrage Cheffia qui est actuellement hors service contient plus de 18 millions de mètres cubes de vase. «Il n'a pas été dévasé depuis plusieurs années où l'Algérie était à l'abri de la crise économique. A cette période, plusieurs entreprises du Moyen-Orient et d'autres Chinoises spécialisées dans le domaine ont sollicité l'agence nationale des barrages et Transferts (ANBT) pour le curage de Cheffia, mais en vain. Eu égard de la cherté de l'opération, il est peu probable que ce barrage soit curé» révèlent nos sources.