Les syndicats du secteur de la santé, en l'occurrence le Syndicat national des paramédicaux (SAP), le Syndicat national des médecins généralistes (SNMG), le Syndicat national des enseignants du paramédical (SNEP), le Syndicat national des psychologues (SNPSY), le Syndicat, national des praticiens spécialistes de santé publique et le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu) ont été les premiers à être reçus, hier et aujourd'hui. Des audiences sont également programmées les 4 et 5 décembre prochain avec le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), le Syndicat des médecins vétérinaires, la Société algérienne de la pharmacie (SAP), l'Association nationale des distributeurs de produits pharmaceutiques (ANDPP), le Syndicat national des pharmaciens d'officine (Snapo) ainsi que des représentants des ministères de la Justice, de la Solidarité, du Travail et de la Sécurité sociale, de l'Ordre des médecins et de l'Ordre des pharmaciens. Comme il est aussi question d'écouter les représentants des institutions relevant du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (PCH), le laboratoire de toxicologie, le Laboratoire national de contrôle des médicaments, l'Institut Pasteur d'Algérie, les associations des malades atteints de cancer, d'insuffisance rénale, de diabétiques et la Fédération nationale des handicapés, l'Association des consommateurs et l'Association pour la protection des enfants, le réseau NADA. Des experts cliniciens des différentes spécialités sont également conviés par la commission santé. «Les avis de ces différents acteurs du secteur de la santé sont importants pour les députés afin de mieux saisir ce texte et mieux comprendre leurs préoccupations. Ce qui nous permettra de l'examiner avec plus de précision, afin de pouvoir proposer des amendements selon leurs attentes et celles de la population. Il s'agit d'un texte important qui touche particulièrement les questions sociales, c'est pourquoi il est important de défendre les intérêts des uns et des autres, particulièrement ceux du malade, et préserver les acquis», a estimé Nadia Chouitem du Parti des travailleurs (PT) et membre de la commission santé. Une allusion faite à un éventuel renoncement de la gratuité des soins dont la majorité des acteurs redoutent une remise en cause. C'est ainsi que le président du Syndicat national des médecins généralistes, le Dr Salah Laouar, a fait part, hier matin, à la commission santé de nombreuses réserves, notamment sur le financement du secteur, tout en appelant à l'autonomie des institutions, dont le Haut conseil de la santé, le Conseil d'éthique et de déontologie, l'Agence d'accréditation et d'évaluation ainsi que l'Agence du médicament. Le Dr Laouar a également appelé au gel de l'activité complémentaire, la sécurisation de l'information sanitaire et rendre obligatoire la formation médicale continue à la charge de l'Etat. Les propositions des autres syndicats sont connues et ont déjà été rapportées par la presse en 2016, telles que celles du SNPSSP appelant, entre autres, par la voix de son président, le Dr Mohamed Yousfi, à l'annulation du service civil et la mise en place de manière graduelle des mesures incitatives pour le remplacer. Comme il plaide pour le système de contractualisation entre un bailleur de fonds, qui est la CNAS, et les structures de santé. Le SNPSP est plutôt sceptique quant au chapitre lié au financement, car son président, le Dr Lyes Merabet, estime qu'il s'agit plutôt d'une remise en cause de la gratuité des soins pour laisser la place au privé. Pour les personnels paramédicaux, la pénalisation de l'erreur médicale et le travail complémentaire posent problème et Lounes Ghachi regrette la non-consultation des partenaires sociaux dans l'élaboration de la mouture envoyée à l'APN.