Plusieurs syndicats du secteur de la santé ont proposé lundi à Alger, la création d'un Haut conseil de la santé (HCS) dans le cadre du nouveau projet de loi sur la Santé pour assurer "le contrôle de la gestion, la prospective et l'alerte précoce des risques menaçant la santé publique". La création d'un Haut conseil de la santé "était un impératif pour mieux servir la santé publique et garantir des prestations sanitaires répondant aux normes internationales, tant dans le secteur privé que public", (Salah Laouar Abdelhamid) Le secrétaire général du syndicat national des médecins généralistes (SNMG), Salah Laouar Abdelhamid a indiqué devant la Commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l'Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre de l'examen du projet de loi sur la santé, que la création d'un Haut conseil de la santé "était un impératif pour mieux servir la santé publique et garantir des prestations sanitaires répondant aux normes internationales, tant dans le secteur privé que public". Il a proposé, à cet effet, que ce Conseil "soit le représentant de tous les acteurs du secteur et jouisse d'une autonomie totale, tout en lui attribuant les missions de prospective, d'alerte précoce contre les risques sanitaires et de prévention". Rappelant les réformes, décidées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika dans le secteur de la santé, en associant tous les acteurs, M. Laouar a mis l'accent sur "la nécessité d'instaurer une complémentarité entre les secteurs public et privé", d'autant que le secteur privé "attire un taux considérable de patients mais ses coûts ne sont pas à la portée de toutes les catégories sociales". Il a plaidé pour l'intégration, dans le projet de loi, de "l'obligation d'assurer une formation continue à l'ensemble des personnels du secteur de la santé, sans exception aucune, étant le meilleur moyen pour éviter les fautes médicales". Il a proposé également "la mise en place d'une stratégie efficace pour la rationalisation de la gestion des ressources et des moyens alloués au secteur", outre "la séparation entre le rôle des syndicats de la santé et celui du Conseil national de déontologie médicale". Le secrétaire général du syndicat algérien des paramédicaux (SAP), Lounes Ghachi a abondé dans le même sens en appelant à la création d'un Haut conseil de la santé "incluant les différents syndicats", chargé de la gestion du dossier médical et de la relance de la commission des hôpitaux, tout en accordant une attention particulière à la formation du personnel paramédical et en œuvrant à remédier au manque enregistré dans ce corps, en raison de la mise en retraite de plusieurs travailleurs". De son côté, le secrétaire général du syndicat national des professeurs d'enseignement paramédical (SNPEPM), Benyoucef Benyoucef a appelé à "accélérer l'organisation d'un concours pour la formation des professeurs d'enseignement paramédical, avec l'amélioration de la qualité de la formation dispensée, conformément au nouveau projet sur la santé". Il a recommandé la révision de l'organisation des instituts de formation des professeurs d'enseignement paramédical, à travers l'introduction de nouveaux textes de lois. Par ailleurs, le président du syndicat national algérien des psychologues (SNAPSY), Keddad Khaled a fustigé "la négligence de ce domaine au sein du projet de loi sur la santé" qui le cite uniquement "dans l'article 309, en dépit du rôle important du psychologue dans l'accompagnement des patients avant et après le traitement". Le président du syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), Mohamed Yousfi a qualifié de "positif" la réalisation et l'équipement ces dernières années, d'infrastructures hospitalières par l'Etat, insistant sur la nécessité d'accorder davantage d'intérêt au secteur public et d'investir dans ses compétences, sans négliger le secteur privé". Les syndicats et les membres de la commission ont salué le maintien de la gratuité des soins dans ce nouveau projet de loi.