En effet, le film n'arrête pas de rafler tout sur son passage. Après une avant-première internationale à Dubaï et une autre nationale à Alger, le film a été le grand gagnant, la semaine écoulée, du «Annab d'or» au Festival du film méditerranéen de Annaba. Deux jours après cela, le premier long-métrage de la réalisatrice Yasmine Chouikh a fait un malheur, encore une fois, à Oman, en remportant le grand prix du festival, le Prix de la critique et celui de la meilleure interprétation masculine par Djilali Boudjemaâ, comédien, dramaturge et fondateur de la mythique troupe El Moudja de Mostaganem, qui célèbre, cette année, ses 40 ans d'existence. Après une longue absence des feux des projecteurs, où il s'est limité à encadrer des jeunes générations et à gérer la troupe d'El Moudja, Djilali Boudjemaâ est revenu en force en 2018 avec un rôle dans la pièce El Manbaâ, Prix du jury au Festival national du théâtre professionnel, et un premier rôle au cinéma. Un retour qui fait autant de bonheur à la scène artistique algérienne qu'à l'entourage de cet homme humble, ami des petites gens. Quelques heures après l'annonce des résultats à Mascate, une avalanche de félicitations a inondé les réseaux sociaux à l'adresse de «Ammi Djilali», comme on aime l'appeler. «Son personnage est celui qui n'a pas eu à user de la parole. En ce sens, il a été juste dans le rôle écrit par le scénario. Le côté énigmatique du personnage qu'il a maintenu de bout en bout du film, n'est pas étranger à ce prix», a commenté Mohamed Kali, journaliste culturel. En attendant sa distribution dans les salles algériennes, le film continuera de faire la fierté du cinéma algérien dans les festivals.