Les annonces de candidature se suivent, depuis la convocation, hier vendredi, du corps électoral pour la présidentielle qui aura lieu le 18 avril prochain. Ghediri, Makri, Belaid, Nekkaz…, la liste des candidats ne cesse de s'allonger. Abderazzak Makri a appelé hier les structures de son parti, le MSP, à se mobiliser pour la collecte des parrainages nécessaires. Cela en attendant que la question de la participation au prochain scrutin soit tranchée par le Conseil consultatif de ce mouvement qui avait boycotté la présidentielle de 2014. Ali Ghediri, général-major à la retraite, a fait part, dans une déclaration à El Watan, de son ambition de succéder à Abdelaziz Bouteflika à la tête du pays. L'ancien militaire, très peu connu par les Algériens, s'est propulsé récemment au devant de la scène après ses déclarations publiques qui ont fait réagir la Grande muette. Abdelaziz Belaid, président du parti El Moustakbel (l'avenir), n'a pas attendu, lui aussi, longtemps pour dévoiler sa décision. Belaid, qui avait parfaitement joué le rôle de lièvre en 2014, a déclaré hier : « Nous allons nous engager dans la bataille politique de l'élection présidentielle ». L'autre candidat n'est autre Rachid Nekkaz, président du parti de la jeunesse pour le changement (non agrée). Nekkaz s'est déjà déplacé ce matin au ministère de l'Intérieur pour retirer les formulaires de candidatures. Ces candidatures s'ajoute, à celle, traditionelle, de Fawzi Rebaine, président de Ahd 54. D'autres candidats devraient surgir dans les prochains jours. Ali Benflis et Louisa Hanoune, respectivement président de Talaie El Hourryet et SG du Parti des travailleurs, pourraient fort probablement s'engager dans la course. Des partis tels le FFS, RCD, Jil Djadid ou encore Adala de cheikh Djaballah, devraient vraisemblablement boycotter cette échéance, en cas de maintien du projet du 5e mandat. Cette dernière donne est de nature à dissuader des prétendants plus ou moins sérieux au poste du président de la République. Une attitude prudente qui s'explique par leur expérience avec la partialité flagrante des institutions de l'Etat dans ce type de compétions politique. Ouyahia et le FLN Il faut s'attendre également à l'apparition de candidatures dans le camp des courtisans du président Bouteflika, dans le cas où celui-ci décide de ne pas se représenter pour un 5e mandat. Au sein du RND on attend, patiemment, depuis 2013, le retrait du Chef de l'Etat actuel, pour présenter Ahmed Ouyahia à la magistrature suprême. En revanche, dans la jungle du parti FLN, les développements de la situation seront imprévisibles, en cas de défaillance de son candidat, Abdelaziz Bouteflika. Enfin, et au-delà de ces prévisions incertaines, il reste à espérer que la prochaine présidentielle ne se déroule pas, comme ses précédentes, avec un seul prétendant et une troupe de lièvres.