Le procès de l'agence foncière de Tizi Ouzou s'est poursuivi, hier, avec les plaidoiries des avocats de la défense qui ont estimé que « l'affaire ne doit pas relever du pénal ». Selon eux, elle doit être jugée dans le cadre d'une procédure civile. Ils plaident pour la décriminalisation de l'affaire. « S'il y a erreur, elle doit être traitée par un juge civil », ont-ils soutenu. Ce procès a commencé lundi dernier avec l'audition des quarante et un accusés et les témoins. Le principal accusé, un directeur de ladite agence, poursuivi pour dilapidation des deniers publics et falsification de documents officiels, a rejeté les faits qui lui sont reprochés. Il en est de même pour les deux autres fonctionnaires de la même agence contre lesquels le procureur a requis la perpétuité. La même sentence a été également réclamée contre un notaire qui a comparu, mardi, dans le cadre de la même affaire. L'ex-maire de Tizi Ouzou durant la période allant de 1997 à 2002, impliqué dans la même affaire, est jugé, quant à lui, par contumace par le tribunal criminel près la cour de Tizi Ouzou, étant donné qu'il est actuellement considéré en fuite par l'instance judiciaire, qui compte lancer un mandat d'arrêt international contre cet ancien P/APC. Rappelons aussi que le représentant du ministère public a demandé une peine de 10 ans contre les 36 autres mis en cause dans la même affaire. Celle-ci est liée, notamment, à la falsification, au début des années 1990, d'actes de propriété de certaines coopératives immobilières.