Suite aux multiples interrogations relatives au contenu des programmes, à un certain « look » exigé de l'équipe d'encadrement pédagogique, l'école privée Baya du groupe SIM, ouverte tout récemment, vient de rompre tout lien avec l'ancienne équipe dirigeante pour « incompatibilité de l'environnement immédiat », selon M. Zeraïmi, PDG du groupe SIM, qui a présenté la directrice du groupe scolaire des Glycines, nouveau partenaire dans le cursus. Les Glycines comptent déjà sept années d'existence et sont présentes dans les trois paliers d'enseignement ; la responsable insistera sur le fait qu'« il est inadmissible de nous taxer de francophones » en précisant que cet amalgame est véhiculé par les médias. « Nous travaillons sur les deux langues à partir de l'âge de trois ans et partant du bilinguisme précoce - ou des langues naturelles - nous nous acheminons vers le bilinguisme de nécessité avec des matières enseignées en langue française comme les mathématiques », affirmera-t-elle, avec force également lorsqu'elle précisera qu'aucune aide ou subvention n'est parvenue de l'Etat. Il sera appris sur place qu'un réseau El Djazaïr formé de trente établissements s'attelle à la conception de programmes en conformité avec les orientations du ministère de l'Education nationale et qu'avec la réforme dans l'enseignement public, « nous arrivons avec la révision des horaires à donner plus d'heures d'enseignement de langue française ». Maintenir la cohésion sociale, enseigner la compréhension de la pratique de la religion, lier l'enseignement de l'éducation civique à l'environnement, faire réaliser aux parents que l'école privée forme l'élite de demain et non des candidats à l'exil, voilà quelques-uns des enseignements tirés de la rencontre à l'intérieur de l'école Baya, espace pédagogique répondant parfaitement aux normes requises pour l'épanouissement de l'enfant algérien. Fait nouveau : les enseignants recrutés reçoivent une formation leur permettant de suivre les méthodes en usage et la conclusion de la rencontre portera davantage sur le souci de donner au réseau une « force de proposition tranquille » dans l'intérêt de l'enfant « ancré dans son milieu algérien ».