C'est le titre de l'ouvrage du cheikh Ahmed Benabderrahmane, édité par le comité de la mosquée Emir Abdelkader, dans lequel il relate « la merveilleuse aventure de la création » de cette mosquée. L'auteur raconte qu'il a longtemps hésité avant de se décider à écrire, ou plutôt à faire un compte rendu de rêves inspirés, qu'il considère comme d'authentiques visions, dans lesquels il a conversé avec quatre prophètes -Que la paix soit sur eux-. C'est en 1968 que tout avait commencé pour lui, après son retour des Lieux saints de l'islam. Préoccupé par des soucis financiers liés à d'intenses activités caritatives (il s'occupait de veuves, d'orphelins, enfants de chouhada et autres démunis), ce militant de la première heure fit des rêves qui le guideront tout au long de sa vie, notamment pour ce qui est de la réalisation de la mosquée Emir Abdelkader, à l'intérieur de laquelle il avait aperçu, dans une vision onirique, le Prophète Mohamed (QSSSL). Le lendemain de ce rêve, le Président Houari Boumediène appelait le colonel Abdelghani, commandant alors la 5ème région militaire, pour lui dire qu'il était d'accord pour que l'Etat construise une grande mosquée à Constantine. Et il en fut ainsi : cet édifice impressionnant de majesté a été inauguré en 1984, et la mosquée en 1994, lors du 40e anniversaire de la Révolution. Et, précise le cheikh, « c'est l'architecte de la Présidence qui a réalisé les plans d'un ouvrage d'une telle envergure ». Par ailleurs, dans ce récit exhaustif de cette admirable épopée spirituelle, il se fait le chantre des bonnes causes, défendant un islam de paix et de justice, toujours condamnant les massacres commis au nom de cette noble religion. A 78 ans, Ahmed Benabderrahmane entend continuer le combat pour concrétiser son projet d'une université « pour la formation d'imams de valeur », qui se chargeront d'inculquer aux générations futures « les valeurs d'une religion d'amour et de tolérance ».