Les employés de l'Algérienne des eaux (ADE)de Mila, une centaine environ, ont observé une grève, hier, pour exprimer leur ras-le-bol par rapport à ce qu'ils appellent «la déliquescence de leur entreprise». Les protestataires, des cadres et des ouvriers, se sont rassemblés devant le siège de l'établissement et ont bloqué tous les accès au bloc administratif. Ils dénoncent l'abus d'autorité dont se rendrait coupable le directeur de l'unité, ainsi qu'une multitude de griefs, allant de la dégradation des relations professionnelles, à la marginalisation des compétences, en passant par l'utilisation des émargements des employés sur les feuilles de présence à d'autres fins. Approchés sur les lieux de la protesta, les grévistes, qui ne jurent que par le départ du directeur de l'unité, affirment, en effet, que ce dernier a complètement marginalisé les ingénieurs et les cadres expérimentés de l'établissement, et a promu, à des postes-clés, des personnes qui n'ont aucune qualification. «Figurez-vous, je suis ingénieur, mais je travaille actuellement sous les ordres d'un ancien chauffeur du directeur», explique l'un d'eux en prenant ses collègues à témoin. Pis, le responsable incriminé aurait même détourné des signatures d'employés portées sur les feuilles de présence à de faux usages : «Il a rédigé un communiqué, comme quoi les employés de l'établissement le soutiennent, puis, il a joint nos émargements de la feuille de présence à son texte en prétendant que tous les signataires le soutiennent», précise-t-on. La profération de mots grossiers et de blasphèmes contre les employés est un autre reproche fait au premier responsable de l'unité. Signalons que les travailleurs et la branche syndicale de l'établissement ont dépêché, hier, un groupe d'employés à la DG à Alger, pour expliquer aux responsables centraux la situation qui prévaut à l'unité.