Dictionnaire amoureux de la Palestine Sans faire l'impasse sur les grandes interrogations liées à un conflit emblématique, véritable « caisse de résonance » des passions et des délires du monde, Elias Sanbar entend ramener le pays et son peuple à leur réalité, leur banalité quotidienne, à l'ambition profonde d'être enfin un pays comme les autres. Il fait le choix ici d'aborder une autre Palestine intime, subjective, née de la profonde relation entre une terre natale et un enfant réfugié en 1948. Plon, 23 euros. Safinat Nouh (L'Arche de Noé) Deux ans après le triomphe de Taxi, l'Egyptien Khaled Al-Khamissi est à nouveau en tête des ventes égyptiennes avec ce récit poignant et drôle des aventures de douze candidats à l'émigration. Paru depuis six mois, le livre en est à sa quatrième édition. Roman. Ed. Dar Al-Shorouq (non traduit en français). Passage des larmes Le nouveau personnage d'Abdourahman A. Waberi, Djibril a quitté Djibouti depuis de longues années. Il doit pourtant quitter Montréal, il est employé par une agence de renseignement, pour y retourner pour une mission de quelques jours. Djibouti est devenu un enjeu géostratégique majeur que se disputent la France, les Etats-Unis, Dubaï, les islamistes. Djibril n'a que faire de leurs querelles mais il se sent trahi par ce pays. Roman. Ed. Chihab, 300 DA. La Maghrébine La narratrice a 20 ans quand elle arrive en France avec des rêves de prince charmant. Ses deux mariages sont des échecs. Un beau jour, elle découvre le plaisir en même temps que son pouvoir de séduction. Lounja Charif n'est pas libertine, elle veut juste prendre et assumer son plaisir sans négociation avec qui que ce soit. La femme est l'avenir de l'homme, pas son péché. Récit. Ed. Blanche, 17 euros. Puisque mon cœur est mort Aïda, 48 ans, divorcée, est maintenant orpheline de son fils : Nadir a été assassiné un soir qu'il rentrait chez lui. Confrontée à l'insupportable, elle mène son enquête, et pour ne pas perdre la raison, lui écrit chaque jour dans des cahiers d'écolier. Dans ce nouveau texte aux accents de tragédie antique et tendu par un efficace suspens, l'écriture de Maïssa Bey — nourrie à l'actualité douloureuse du pays, mais tout en justesse et en pudeur —, gagne encore en intensité. Roman. Ed. Barzakh, 600 DA. Survivre aux crises La crise actuelle se terminera un jour, laissant derrière elle d'innombrables victimes et quelques rares vainqueurs. Pourtant, il serait possible à chacun de nous d'en sortir dès maintenant en bien meilleur état que nous n'y sommes entrés. Jacques Attali suggère des stratégies précises et concrètes. Essai. Ed. Sedia, 700 DA.